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Abstract
Parmi les militants bretons qui se caracterisent par leur engagement europeiste, l’historiographie du nationalisme breton ne retient volontiers que deux noms : ceux de Maurice Duhamel et de Yann Fouere. Le premier evoque une periode courte, un moment particulier de l’histoire du mouvement breton, qui fut tente par la gauche et le federalisme europeen, a la fin des annees 1920. Le second se singularise par la longevite et la constance d’une idee tout entiere resumee dans le titre de son ouvrage le plus connu, L’Europe aux cent drapeaux. Si l’evocation de l’un permet d’esquiver les periodes qui fâchent, et notamment la Seconde Guerre mondiale, celle de l’autre a le merite d’extraire le nationalisme breton de l’histoire par la vertu d’un programme presque hors du temps a force de permanence.Or, du federalisme des annees 1920 a l’apres Maastricht, en passant par l’Europe nouvelle, l’Empire nordique, la decentralisation et la mise en place des institutions europeennes, la chronologie de l’interet des nationalistes bretons pour les projets europeens peut etre affinee, ses acteurs diversifies, leurs reseaux mis en evidence. Il s’agit ici de preciser si leur engagement europeiste vise bien, comme le suggere le sous-titre de l’ouvrage de Fouere, a « servir a la construction de l’Europe », ou a servir a la destruction de la France, et ce dans quels buts.