{"title":"Notre-Dame de La Drèche (Tarn) et son ornement liturgique brodé par les Clarisses de Mazamet","authors":"Virginie Massol, J. Pottier","doi":"10.4000/pds.7030","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Situe au carrefour des communes d’Albi, Castelnau-de-Levis et Cagnac-les-Mines, le sanctuaire de la Dreche temoigne d’une devotion a la Vierge Marie attestee depuis au moins la fin du XIIe siecle. Sous le Second Empire, Mgr de Jerphanion, archeveque d’Albi, decide la reconstruction complete de l’eglise. Sous la direction du pere Francois Marie Clausade, celle-ci devient le siege des peres missionnaires diocesains, puis de la congregation du tiers ordre de saint Francois qui se developpera a partir des deux sanctuaires de la Dreche et d’Ambialet. En 1861, les travaux de reconstruction de l’eglise commencent autour du chœur primitif ; l’edifice neo-gothique est acheve quatre ans plus tard avec des vitraux de l’atelier toulousain Gesta. Le pere Clausade reve d’un programme pictural dedie a la Vierge sur l’ensemble des murs et des voutes de l’edifice. Ce vœu est exauce par le peintre toulousain Bernard Benezet, qui concoit les scenes et en realise les cartons a grandeur reelle, et par le pere Leon Valette qui les transpose : tout l’interieur de la Dreche est entierement peint en 17 ans, de 1877 a 1894. Ils realisent ainsi un cycle iconographique particulierement riche consacre a la Vierge, a saint Francois et a saint Dominique. En 1939, le pere Ferdinand Fournes poursuit la devotion a la Vierge en commandant aux Clarisses de Mazamet, religieuses reputees pour leur talent de brodeuses, un ornement complet dont les medaillons sont la transcription exacte des scenes des peintures murales, les esquisses de Bernard Benezet ayant servi de modele aux religieuses. C’est l’apogee de la peinture a l’aiguille qui se retrouve dans cet ornement complet confectionne en drap d’or.","PeriodicalId":395005,"journal":{"name":"Patrimoines du Sud","volume":"66 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2021-08-31","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Patrimoines du Sud","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.4000/pds.7030","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Situe au carrefour des communes d’Albi, Castelnau-de-Levis et Cagnac-les-Mines, le sanctuaire de la Dreche temoigne d’une devotion a la Vierge Marie attestee depuis au moins la fin du XIIe siecle. Sous le Second Empire, Mgr de Jerphanion, archeveque d’Albi, decide la reconstruction complete de l’eglise. Sous la direction du pere Francois Marie Clausade, celle-ci devient le siege des peres missionnaires diocesains, puis de la congregation du tiers ordre de saint Francois qui se developpera a partir des deux sanctuaires de la Dreche et d’Ambialet. En 1861, les travaux de reconstruction de l’eglise commencent autour du chœur primitif ; l’edifice neo-gothique est acheve quatre ans plus tard avec des vitraux de l’atelier toulousain Gesta. Le pere Clausade reve d’un programme pictural dedie a la Vierge sur l’ensemble des murs et des voutes de l’edifice. Ce vœu est exauce par le peintre toulousain Bernard Benezet, qui concoit les scenes et en realise les cartons a grandeur reelle, et par le pere Leon Valette qui les transpose : tout l’interieur de la Dreche est entierement peint en 17 ans, de 1877 a 1894. Ils realisent ainsi un cycle iconographique particulierement riche consacre a la Vierge, a saint Francois et a saint Dominique. En 1939, le pere Ferdinand Fournes poursuit la devotion a la Vierge en commandant aux Clarisses de Mazamet, religieuses reputees pour leur talent de brodeuses, un ornement complet dont les medaillons sont la transcription exacte des scenes des peintures murales, les esquisses de Bernard Benezet ayant servi de modele aux religieuses. C’est l’apogee de la peinture a l’aiguille qui se retrouve dans cet ornement complet confectionne en drap d’or.