{"title":"Des objectifs royaux ?","authors":"Annabelle Lacour","doi":"10.54390/photographica.594","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"À partir du constat du caractère longtemps européocentré de l’histoire de la photographie qui a contribué à invisibiliser les pratiques locales du médium au xixe siècle, l’article propose de dépasser l’opposition essentialiste entre photographes européens et autochtones, en étudiant les phénomènes de mécénat et de commande photographique par des souverains asiatiques particulièrement prescripteurs du médium. Le rôle des cours de l’Iran qajar, du royaume de Siam et des États princiers de Java dans l’essor de la photographie est interrogé en regard des aspirations politiques de contrôle et de diffusion de l’image royale. Sont notamment analysées les nombreuses actions de mécénat de Naser al-Din Chah en Iran. Le statut de photographe de cour est examiné à travers les cas du thaïlandais Francis Chit et du javanais Kassian Cephas. La circulation de matériel, d’albums, d’images et des élites autochtones en différents points d’Asie, ou vers l’Europe, permet enfin de considérer l’implication de la photographie dans les réseaux d’échanges transnationaux.","PeriodicalId":158086,"journal":{"name":"Histoires-monde de la photographie","volume":"7 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2021-11-04","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Histoires-monde de la photographie","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.54390/photographica.594","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
引用次数: 0
Abstract
À partir du constat du caractère longtemps européocentré de l’histoire de la photographie qui a contribué à invisibiliser les pratiques locales du médium au xixe siècle, l’article propose de dépasser l’opposition essentialiste entre photographes européens et autochtones, en étudiant les phénomènes de mécénat et de commande photographique par des souverains asiatiques particulièrement prescripteurs du médium. Le rôle des cours de l’Iran qajar, du royaume de Siam et des États princiers de Java dans l’essor de la photographie est interrogé en regard des aspirations politiques de contrôle et de diffusion de l’image royale. Sont notamment analysées les nombreuses actions de mécénat de Naser al-Din Chah en Iran. Le statut de photographe de cour est examiné à travers les cas du thaïlandais Francis Chit et du javanais Kassian Cephas. La circulation de matériel, d’albums, d’images et des élites autochtones en différents points d’Asie, ou vers l’Europe, permet enfin de considérer l’implication de la photographie dans les réseaux d’échanges transnationaux.