{"title":"Between parish and municipality: the \"conduct of charity\" and legislation in the Netherlands from the 16th to the 18th century","authors":"J. Cauchies","doi":"10.25518/1370-2262.643","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"À la Renaissance, la mendicité étant de plus en plus perçue, et de même de façon générale le paupérisme, comme un fléau social, les premières mesures d’« État » – j’écris bien « d’État », pas « civiles » – relatives à la bienfaisance vont prendre place dans le concert de tout ce qui touche à la sûreté publique. Un édit bien connu de Charles Quint, en date du 7 octobre 1531, procure une référence de poids : « que les povres mallades et autres indigens non puissans gaignier leur vie puissent estre nourris et sustentéz a l’honneur et selon l’ordonnance de Dieu » par le canal, dans les villes et villages, d’une « commune bourse pour en faire distribucion aux povres ». On peut tenir cela pour une première tentative du pouvoir central – j’écris bien « central » – de s’attaquer aux racines du mal, d’organiser, autant que possible, uniformément l’assistance publique dans les Pays-Bas, l’inconvénient des pratiques en usage tenant à l’action certes méritoire mais dispersée de fondations de bienfaisance héritées du Moyen Âge. Le gouvernement ne partira pas de rien et s’inspirera notamment de réglementations communales existantes. Voilà énoncé le fil conducteur de cette contribution sans autre prétention que de proposer et de rassembler quelques repères qui sont loin d’être inconnus.","PeriodicalId":336285,"journal":{"name":"C@hiers du CRHIDI","volume":"199 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"1900-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"C@hiers du CRHIDI","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.25518/1370-2262.643","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
À la Renaissance, la mendicité étant de plus en plus perçue, et de même de façon générale le paupérisme, comme un fléau social, les premières mesures d’« État » – j’écris bien « d’État », pas « civiles » – relatives à la bienfaisance vont prendre place dans le concert de tout ce qui touche à la sûreté publique. Un édit bien connu de Charles Quint, en date du 7 octobre 1531, procure une référence de poids : « que les povres mallades et autres indigens non puissans gaignier leur vie puissent estre nourris et sustentéz a l’honneur et selon l’ordonnance de Dieu » par le canal, dans les villes et villages, d’une « commune bourse pour en faire distribucion aux povres ». On peut tenir cela pour une première tentative du pouvoir central – j’écris bien « central » – de s’attaquer aux racines du mal, d’organiser, autant que possible, uniformément l’assistance publique dans les Pays-Bas, l’inconvénient des pratiques en usage tenant à l’action certes méritoire mais dispersée de fondations de bienfaisance héritées du Moyen Âge. Le gouvernement ne partira pas de rien et s’inspirera notamment de réglementations communales existantes. Voilà énoncé le fil conducteur de cette contribution sans autre prétention que de proposer et de rassembler quelques repères qui sont loin d’être inconnus.