M. Baklouti, H. Ben Ayed, N. Hentati, O. Laajili, M. Trigui, F. Hadj Kacem, G. Nasri, R. Karray, J. Jdidi, S. Yaich, J. Dammak
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Abstract
Les maladies hypophysaires (MH) constituent un des motifs les plus répondus en endocrinologie, dont la prise en charge pourrait parfois nécessiter l’hospitalisation. L’objectif de cette étude était de dresser le profil épidémiologique et évolutif des hospitalisations pour MH sur une période de 13 ans. Il s’agissait d’une étude rétrospective ayant inclus les patients hospitalisés pour MH dans le CHU Hedi Chaker Sfax, Tunisie, durant la période 2006–2018. Sur un total de 148 596 admissions, 240 patients (0,16 %) étaient hospitalisés pour MH. Le sexe ratio était de 0,55. L’âge médian était de 43 ans (Intervalle interquartile (IIQ) = [30,7–53] ans). Ils y avaient 39 patients (16,3 %) âgés de plus de 60 ans. 158 patients (65,8 %) étaient hospitalisés pour une insuffisance hypophysaire et 82 cas (34,2 %) étaient admis pour un hyperaldostéronisme. La durée médiane du séjour était de 7 jours (IIQ = [5–10]). Une durée > 7 jours était notée chez 119 patients (49,6 %). Au total, 14 patients (5,8 %) présentaient des comorbidités associés, dont 5 (2 %) étaient endocriniennes. Le taux de létalité était de 0,4 %. L’étude des tendances chronologiques a montré une allure globale significativement à la baisse (Rho = (–0,83) ; p < 0,001)), de même que pour insuffisance hypophysaire (Rho = (–0,8) ; p = 0,001) et pour hyperaldostéronisme (Rho = (–0,73) ; p = 0,003). Malgré leurs tendances chronologiques à la baisse, les MH continuent à être une source de morbidité en milieu de soins, notamment chez les adultes jeunes. Une prise en charge adéquate et continue de ces maladies est primordiale pour prévenir les formes graves.