F. Bateux, A. Rives-Feraille, L. Moutard, L. Dumont, C. Jaeger, J.C. Sabourin, M. Aziz, M. Gonzalez, L. Leblond, M. Benard, D. Schapman, C. Rondanino, N. Rives
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Abstract
Les agents alkylants, molécules hautement gonadotoxiques, sont reconnus comme pouvant induire une infertilité secondaire chez la femme. Ces molécules peuvent faire partie des protocoles de chimiothérapie utilisés dans le traitement des lymphomes hodgkinien (LyH) et non hodgkiniens (LyNH). L’impact de la chimiothérapie sur le tissu ovarien a été étudiée au sein d’une cohorte rétrospective de 36 patientes, âgées de 13 à 34 ans, atteintes de LyH ou de LyNH ayant eu recours à une conservation du tissu ovarien (CTO) entre 2005 et 2020 au CHU de Rouen Normandie. Avant la CTO, 19 patientes n’avaient reçu aucun traitement, 14 avaient reçu des agents alkylants et 3 des traitements sans agents alkylants. Le diamètre folliculaire et ovocytaire, les différentes catégories de follicules, l’activation et la croissance folliculaire (AMH, GDF9, FOXO3A, Ki67), l’atrésie folliculaire (LC3B, caspase 3 clivée) ainsi que la réparation (PCNA) et les dommages à l’ADN (8-OHdG, γH2A.X, TUNEL) ont été explorés. Aucune différence significative n’a été mise en évidence pour ces différents paramètres entre les patientes traitées (avec des agents alkylants ou non) et les patientes non traitées, et entre les patientes atteintes de LyH ou de LyNH. Ces résultats suggèrent que la CTO a été réalisée au moment opportun de la prise en charge thérapeutique pour limiter les effets gonadotoxiques. De plus, en adéquation avec les recommandations de l’Institut National du Cancer, nos résultats confirment qu’une dose équivalente de cyclophosphamide inférieure à 5000 mg/m2 a peu voire aucun impact sur la qualité du tissu ovarien.