{"title":"Compter pour “rien”: l’objet dans la clinique de l’anorexie","authors":"Lyasmine Kessaci","doi":"10.1590/1415-4714.e220530","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Les caractéristiques usuelles de l’anorexie mentale — inanition, amaigrissement, aménorrhée — justifient que celle-ci soit prise en compte, du point de vue psychopathologique, bien plus en tant que “clinique de l’objet” que comme “dysfonctionnement alimentaire” ou “trouble de la représentation corporelle”. En effet, est mis ainsi en lumière non seulement le fait que la nourriture y vient présentifier l’“objet du désir” sous la forme du “rien”, mais aussi le fait que si le corps du sujet anorectique se consume, c’est parce qu’il est le siège d’une jouissance spécifique de la position féminine, d’une “jouissance Autre”, qu’il contribue paradoxalement de la sorte à contenir et à pacifier.","PeriodicalId":39306,"journal":{"name":"Revista Latinoamericana de Psicopatologia Fundamental","volume":"15 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2023-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Revista Latinoamericana de Psicopatologia Fundamental","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.1590/1415-4714.e220530","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"Q4","JCRName":"Psychology","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Les caractéristiques usuelles de l’anorexie mentale — inanition, amaigrissement, aménorrhée — justifient que celle-ci soit prise en compte, du point de vue psychopathologique, bien plus en tant que “clinique de l’objet” que comme “dysfonctionnement alimentaire” ou “trouble de la représentation corporelle”. En effet, est mis ainsi en lumière non seulement le fait que la nourriture y vient présentifier l’“objet du désir” sous la forme du “rien”, mais aussi le fait que si le corps du sujet anorectique se consume, c’est parce qu’il est le siège d’une jouissance spécifique de la position féminine, d’une “jouissance Autre”, qu’il contribue paradoxalement de la sorte à contenir et à pacifier.