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Abstract
Cette étude présente le processus de création de nouvelles communautés ethnoculturelles sur le territoire de la Sibérie par la colonisation russe et le métissage qui s’est ensuivi. Au cours des xvii e - xix e siècles, divers groupes d’origine mixte sont apparus dans différentes régions de Sibérie. Néanmoins, dans la tradition russe, aucun ethnonyme ou identité commune n’a émergé pour ces groupes, alors que le Métis existe au Canada. Bien que leur présence ait été documentée dans de nombreuses sources, y compris la fiction et l’ethnographie impériales, les métis sibériens sont restés dans une sorte de « zone grise » et n’ont pas bénéficié d’un statut colonial particulier. La seule exception est l’Amérique russe, c’est-à-dire les possessions russes en Amérique du Nord ou les métis avaient un statut spécial. Dans la plupart des sources, les groupes d’ascendance mixte se trouvent à la frontière entre la « civilisation » et la « sauvagerie ». En conséquence, les groupes métis étaient soit considérés comme trop « sauvages », ou « pas assez russes ». Mais un auteur a proposé une vision et des concepts spécifiques pour traiter de ces communautés. A. Shchapov a en effet compris le métissage comme un moyen d’intégrer les peuples autochtones dans l’espace impérial.