{"title":"Troubles respiratoires du sommeil et stimulation du nerf vague (SNV) dans l’épilepsie pharmacorésistante : étude rétrospective en polysomnographie","authors":"Jacques-François Massa , Nada El Youssef , Romain Carron , Pauline Garcia , Mélanie-Lou Persia , Agnès Trebuchon , Fabrice Bartolomei , Angela Marchi , Isabelle Lambert","doi":"10.1016/j.msom.2023.12.066","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><p>Étudier le lien entre les paramètres de SNV et la survenue de syndrome d’apnées hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS) chez des patients suivis pour épilepsie pharmacorésistante.</p></div><div><h3>Méthodes</h3><p>Cohorte rétrospective monocentrique de 31 polysomnographies réalisées entre mars 2018 et juillet 2023. Nous avons comparé des caractéristiques démographiques (âge, IMC, nombre d’antiépileptiques) et polysomnographiques (IAH, index de mouvements périodiques, index de micro-éveils totaux et respiratoires) en fonction de l’intensité de stimulation (inférieure ou supérieure à 1,5<!--> <!-->mA), du cycle de stimulation (rapide si<!--> <!--><<!--> <!-->108<!--> <!-->s, lent<!--> <!-->><!--> <!-->108<!--> <!-->s de phase OFF) et du stade du SAHOS (absence, léger, modéré et sévère).</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>L’IAH est significativement plus élevé (19,2 [12,5 ; 28,0] versus 4,00 [3,60 ; 8,00] ; <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,01, Mann-Whitney) chez les patients avec une stimulation supérieure à 1,5<!--> <!-->mA ainsi que chez les patients avec une stimulation à cycle rapide versus cycle lent (21,6 [12,2 ; 28,8] versus 4,90 [3,40 ; 12,2] ; <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001, Mann-Whitney). On retrouve une corrélation positive entre la charge de stimulation (intensité<!--> <!-->×<!--> <!-->durée de Pulse) et l’IAH de 0,481 (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,011). L’IMC n’explique pas ces différences (pas de différence significative).</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>Notre cohorte, la plus importante rapportée en population adulte, est la première à démontrer une association entre la rapidité du cycle de stimulation et la sévérité du SAHOS et confirme l’association entre intensité de la VNS et sévérité du SAHOS.</p></div>","PeriodicalId":100905,"journal":{"name":"Médecine du Sommeil","volume":"21 1","pages":"Page 27"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2024-02-28","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Médecine du Sommeil","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1769449323004156","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Objectif
Étudier le lien entre les paramètres de SNV et la survenue de syndrome d’apnées hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS) chez des patients suivis pour épilepsie pharmacorésistante.
Méthodes
Cohorte rétrospective monocentrique de 31 polysomnographies réalisées entre mars 2018 et juillet 2023. Nous avons comparé des caractéristiques démographiques (âge, IMC, nombre d’antiépileptiques) et polysomnographiques (IAH, index de mouvements périodiques, index de micro-éveils totaux et respiratoires) en fonction de l’intensité de stimulation (inférieure ou supérieure à 1,5 mA), du cycle de stimulation (rapide si < 108 s, lent > 108 s de phase OFF) et du stade du SAHOS (absence, léger, modéré et sévère).
Résultats
L’IAH est significativement plus élevé (19,2 [12,5 ; 28,0] versus 4,00 [3,60 ; 8,00] ; p < 0,01, Mann-Whitney) chez les patients avec une stimulation supérieure à 1,5 mA ainsi que chez les patients avec une stimulation à cycle rapide versus cycle lent (21,6 [12,2 ; 28,8] versus 4,90 [3,40 ; 12,2] ; p < 0,001, Mann-Whitney). On retrouve une corrélation positive entre la charge de stimulation (intensité × durée de Pulse) et l’IAH de 0,481 (p = 0,011). L’IMC n’explique pas ces différences (pas de différence significative).
Conclusion
Notre cohorte, la plus importante rapportée en population adulte, est la première à démontrer une association entre la rapidité du cycle de stimulation et la sévérité du SAHOS et confirme l’association entre intensité de la VNS et sévérité du SAHOS.