G. Peyrac , N. Lomba Goncalves , A. Kante , P. Cacoub , K. Sacre , D. Saadoun , T. Papo , J.F. Alexandra , V. Bourdin , W. Bigot , R. Burlacu , K. Champion , B. Amador-Borrero , A. Depond , A. Lopes , H. Adle-Biasette , A. Boutigny , V.T. Tran , S. Mouly , S. Bonnin , C. Comarmond
{"title":"Caractéristiques de la prise en charge des patients avec une artérite à cellules géantes diagnostiquée récemment, étude NEWTON","authors":"G. Peyrac , N. Lomba Goncalves , A. Kante , P. Cacoub , K. Sacre , D. Saadoun , T. Papo , J.F. Alexandra , V. Bourdin , W. Bigot , R. Burlacu , K. Champion , B. Amador-Borrero , A. Depond , A. Lopes , H. Adle-Biasette , A. Boutigny , V.T. Tran , S. Mouly , S. Bonnin , C. Comarmond","doi":"10.1016/j.revmed.2024.04.349","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><p>La prise en charge de l’artérite à cellules géantes (ACG) a évolué avec l’arrivée du tocilizumab (TCZ) pour limiter les rechutes et participer à l’épargne cortisonique, ainsi que l’utilisation croissante du TEP-scanner comme critère diagnostique et d’évaluation de l’activité de l’ACG. Notre objectif est de décrire les caractéristiques et l’évolution au cours du suivi des patients avec ACG ayant eu un diagnostic récent dans le cadre de soins courants au sein d’une cohorte contemporaine.</p></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><p>La cohorte NEWTON est une cohorte rétrospective multicentrique réalisée à partir de données collectées chez 100 patients ACG diagnostiqués entre 2017 et 2023 selon les critères ACR/EULAR 2022. La rechute était définie comme la réapparition d’un symptôme lié à l’ACG et/ou une élévation de la CRP<!--> <!-->≥<!--> <!-->10<!--> <!-->mg/L et/ou une apparition ou aggravation d’anomalie à l’imagerie vasculaire nécessitant une majoration de la corticothérapie et/ou l’introduction d’un immunosuppresseur.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>L’âge médian au diagnostic était de 71 [67–78] ans, avec 28/100 (28 %) hommes. Au moment du diagnostic, les principales manifestations cliniques étaient les céphalées temporales inhabituelles chez 84/100 (84 %), une anomalie de l’artère temporale (AT) chez 39/100 (39 %), une hyperesthésie du cuir chevelu chez 38/100 (38 %), une claudication de la mâchoire/langue chez 31/100 (31 %), une BAV brutale ou autre signe ophtalmologique d’ACG chez 26/100 (26 %) et une raideur du cou et/ou épaules chez 19/100 (19 %). Un syndrome inflammatoire biologique était présent au moment du diagnostic chez 90/100 (90 %) patients. La biopsie d’artère temporale confirmait le diagnostic chez 71/91 (78 %) patients. Le doppler des artères temporales trouvait un halo chez 15/36 (42 %) patients. Le TEP-scanner au diagnostic trouvait un hypermétabolisme chez 50/70 (71 %) patients. Les territoires vasculaires avec un hypermétabolisme au PET-scanner au diagnostic étaient : l’aorte thoracique 42/50 (84 %), les sous-clavières 39/50 (78 %), l’aorte abdominale 37/50 (74 %), l’artère mésentérique 32/50 (64 %), les artères vertébrales 31/50 (62 %), les carotides 27/50 (54 %) et les artères axillaires 26/50 (52 %). L’initiation de la corticothérapie comportait des bolus de méthylprednisolone chez 11/100 (11 %) patients. La durée médiane de suivi était de 33 [18–50] mois. Au cours de l’évolution, 40/100 (40 %) patients poursuivaient une corticothérapie sans possibilité de sevrage, 36/100 (36 %) patients recevaient du TCZ et 15/100 (15 %) du MTX. La prednisone était sevrée en 24 [15–31] mois. Au moins une complication de la corticothérapie était observée chez 31/100 (31 %) patients, au premier rang desquelles un tassement vertébral ostéoporotique survenait chez 29 patients, une infection chez 14 patients et un diabète cortico-induit chez 9 patients. Au cours du suivi, 89 rechutes étaient observées chez 52/100 (52 %) patients et 19/60 (32 %) patients devaient reprendre une corticothérapie. À la fin du suivi, 35/100 (35 %) patients étaient sevrés de la corticothérapie, 25/100 (25 %) patients étaient sous TCZ et 6/100 (6 %) patients étaient sous MTX. La dose médiane de prednisone lorsqu’elle était poursuivie en fin de suivi était de 5 [5–7,5] mg par jour.</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>Près d’un tiers des patients avec un diagnostic récent d’ACG présentaient une complication de la corticothérapie au cours du suivi. Au sein de cette cohorte contemporaine, 40 % des patients ACG poursuivaient une corticothérapie sans possibilité de sevrage et la moitié des patients présentait au moins une rechute.</p></div>","PeriodicalId":0,"journal":{"name":"","volume":"45 ","pages":"Page A65"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-06-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"","FirstCategoryId":"3","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0248866324004429","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Introduction
La prise en charge de l’artérite à cellules géantes (ACG) a évolué avec l’arrivée du tocilizumab (TCZ) pour limiter les rechutes et participer à l’épargne cortisonique, ainsi que l’utilisation croissante du TEP-scanner comme critère diagnostique et d’évaluation de l’activité de l’ACG. Notre objectif est de décrire les caractéristiques et l’évolution au cours du suivi des patients avec ACG ayant eu un diagnostic récent dans le cadre de soins courants au sein d’une cohorte contemporaine.
Patients et méthodes
La cohorte NEWTON est une cohorte rétrospective multicentrique réalisée à partir de données collectées chez 100 patients ACG diagnostiqués entre 2017 et 2023 selon les critères ACR/EULAR 2022. La rechute était définie comme la réapparition d’un symptôme lié à l’ACG et/ou une élévation de la CRP ≥ 10 mg/L et/ou une apparition ou aggravation d’anomalie à l’imagerie vasculaire nécessitant une majoration de la corticothérapie et/ou l’introduction d’un immunosuppresseur.
Résultats
L’âge médian au diagnostic était de 71 [67–78] ans, avec 28/100 (28 %) hommes. Au moment du diagnostic, les principales manifestations cliniques étaient les céphalées temporales inhabituelles chez 84/100 (84 %), une anomalie de l’artère temporale (AT) chez 39/100 (39 %), une hyperesthésie du cuir chevelu chez 38/100 (38 %), une claudication de la mâchoire/langue chez 31/100 (31 %), une BAV brutale ou autre signe ophtalmologique d’ACG chez 26/100 (26 %) et une raideur du cou et/ou épaules chez 19/100 (19 %). Un syndrome inflammatoire biologique était présent au moment du diagnostic chez 90/100 (90 %) patients. La biopsie d’artère temporale confirmait le diagnostic chez 71/91 (78 %) patients. Le doppler des artères temporales trouvait un halo chez 15/36 (42 %) patients. Le TEP-scanner au diagnostic trouvait un hypermétabolisme chez 50/70 (71 %) patients. Les territoires vasculaires avec un hypermétabolisme au PET-scanner au diagnostic étaient : l’aorte thoracique 42/50 (84 %), les sous-clavières 39/50 (78 %), l’aorte abdominale 37/50 (74 %), l’artère mésentérique 32/50 (64 %), les artères vertébrales 31/50 (62 %), les carotides 27/50 (54 %) et les artères axillaires 26/50 (52 %). L’initiation de la corticothérapie comportait des bolus de méthylprednisolone chez 11/100 (11 %) patients. La durée médiane de suivi était de 33 [18–50] mois. Au cours de l’évolution, 40/100 (40 %) patients poursuivaient une corticothérapie sans possibilité de sevrage, 36/100 (36 %) patients recevaient du TCZ et 15/100 (15 %) du MTX. La prednisone était sevrée en 24 [15–31] mois. Au moins une complication de la corticothérapie était observée chez 31/100 (31 %) patients, au premier rang desquelles un tassement vertébral ostéoporotique survenait chez 29 patients, une infection chez 14 patients et un diabète cortico-induit chez 9 patients. Au cours du suivi, 89 rechutes étaient observées chez 52/100 (52 %) patients et 19/60 (32 %) patients devaient reprendre une corticothérapie. À la fin du suivi, 35/100 (35 %) patients étaient sevrés de la corticothérapie, 25/100 (25 %) patients étaient sous TCZ et 6/100 (6 %) patients étaient sous MTX. La dose médiane de prednisone lorsqu’elle était poursuivie en fin de suivi était de 5 [5–7,5] mg par jour.
Conclusion
Près d’un tiers des patients avec un diagnostic récent d’ACG présentaient une complication de la corticothérapie au cours du suivi. Au sein de cette cohorte contemporaine, 40 % des patients ACG poursuivaient une corticothérapie sans possibilité de sevrage et la moitié des patients présentait au moins une rechute.