Self-medication of the pediatric population by parents in Morocco: Survey in the Midelt region

Abstract

Introduction

Self-medication, the practice of administering medications without a medical prescription, has become a ubiquitous reality in many homes. Although often seen as a practical solution to alleviate minor ailments, it also raises major concerns, particularly when it involves children. Indeed, self-medication among children by their parents is a complex phenomenon, influenced by various social, cultural and economic factors.

Objectives

The main objective of our study is to evaluate the prevalence of self-medication of the pediatric population by parents in the Midelt region and to identify its determinants.

Methods

A descriptive cross-sectional study was conducted through a questionnaire with 127 parents of children under 12 years old visiting community pharmacies in the region, between May 1 and October 31, 2022.

Results

The prevalence of self-medication was 92.9%, the majority of parents resorted to self-medication of their children for benign pathologies; transient fever, minimal pain and nasopharyngitis. This self-medication is done very early, between 6 months and 2 years. In all, 41.5% of parents used age as a criterion to determine the dose, 49.2% exchanged the dose measurement system between two medications, 76.3% used drug combinations for self-medication, antipyretic analgesics and antibiotics are the therapeutic classes most used in self-medication, 42.2% use the syrup or oral suspension form when self-medicating their children and 64% stated that the pharmacist is their source of information relating to medications.

Conclusions

This research found widespread use of self-medication among children by their parents, particularly among those with secondary education living in urban area. These findings underline the need to develop a therapeutic education program intended for families, in collaboration with community pharmacists and various health professionals. The aim is to strengthen the safety of children by encouraging more responsible medical practices within homes.

Introduction

L’automédication, pratique consistant à administrer des médicaments sans ordonnance médicale, est devenue une réalité omniprésente dans de nombreux foyers. Bien que souvent perçue comme une solution pratique pour soulager les maux mineurs, elle suscite également des préoccupations majeures, en particulier lorsqu’elle concerne les enfants. En effet, l’automédication chez les enfants par leurs parents est un phénomène complexe, influencé par divers facteurs sociaux, culturels et économiques.

Objectif

L’objectif principal de notre étude est d’évaluer la prévalence de l’automédication de la population pédiatrique par les parents dans la région de Midelt et d’identifier ses déterminants.

Matériels et méthodes

Une étude transversale descriptive a été menée par le biais d’un questionnaire auprès de 127 parents d’enfants moins de 12 ans visitant les pharmacies d’officines de la région, entre le 1^er mai et le 31 octobre 2022.

Résultats

La prévalence de l’automédication était de 92,9 %, la majorité des parents ont recours à l’automédication de leurs enfants pour des pathologies bénignes ; fièvre passagère, douleurs minimes et rhinopharyngites. Cette automédication se fait très tôt, entre 6 mois et 2 ans. Au total, 41,5 % des parents ont utilisé l’âge comme critère pour déterminer la dose, 49,2 % ont échangé le système de mesure de dose entre deux médicaments, 76,3 % ont utilisé des associations médicamenteuses en automédication, les antalgiques antipyrétiques et les antibiotiques sont les classes thérapeutiques les plus utilisées en automédication, 42,2 % utilisent la forme sirop ou suspension buvable lors de l’automédication de leurs enfants et 64 % ont affirmé que le pharmacien est leur source de renseignement relative aux médicaments.

Conclusion

Cette recherche a mis en évidence une utilisation répandue de l’automédication chez les enfants par leurs parents, en particulier chez ceux ayant un niveau d’éducation secondaire et une expérience préalable avec d’autres enfants. Ces constats soulignent la nécessité de développer un programme d’éducation thérapeutique destiné aux familles, en collaboration avec les pharmaciens d’officines et les divers professionnels de santé. L’objectif est de renforcer la sécurité des enfants en encourageant des pratiques médicales plus responsables au sein des foyers.