M. Jachiet , C. Toussaint , V. Vuong-Dorizy , S. Osdoit , A. Soenen , E. Amazan , V. Marcade Fulcrand , L. Achour , C. Thenie , C. Meyer , J.D. Bouaziz
{"title":"Dupilumab chez l’adulte atteint de prurigo nodulaire modéré à sévère : résultats à 6 mois du programme d’accès précoce en France","authors":"M. Jachiet , C. Toussaint , V. Vuong-Dorizy , S. Osdoit , A. Soenen , E. Amazan , V. Marcade Fulcrand , L. Achour , C. Thenie , C. Meyer , J.D. Bouaziz","doi":"10.1016/j.fander.2024.09.481","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Le prurigo nodulaire (PN) est une maladie cutanée inflammatoire chronique caractérisée par un prurit chronique et des lésions cutanées. Le dupilumab est la première biothérapie approuvée pour le traitement du PN modéré à sévère de l’adulte nécessitant un traitement systémique. Cette analyse intermédiaire de l’accès précoce (AP) français décrit les caractéristiques des patients atteints de PN, l’efficacité et la tolérance du dupilumab 300<!--> <!-->mg injectable, administré toutes les 2 semaines avec une dose initiale de 600<!--> <!-->mg.</div></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><div>L’analyse porte sur les patients atteints de PN modéré (≥<!--> <!-->20 nodules) à sévère (><!--> <!-->100 nodules) inclus dans l’AP entre le 11/11/2022 et le 28/01/2024. Les caractéristiques des patients et de la maladie, la variation des scores WI-NRS (<em>Worst-Itch Numerical Rating Scale</em>), IGA PN-S (<em>Investigator's Global Assessment of PN Stage</em>) et DLQI (<em>Dermatology Life Quality Index</em>) à 3 (M3) et 6 mois (M6) ainsi que l’incidence des effets indésirables (EIs) sont présentées.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Au total, 178 patients éligibles ont été inclus. L’âge moyen (écart-type [ET]) était de 63,4 (17,4) ans ; 62,4 % étaient des femmes. Le nombre total moyen (ET) de nodules au diagnostic était de 52,8 (40,5), le délai moyen (ET) depuis le diagnostic de 3,98 (6,25) ans. Tous les patients avaient déjà été traités par des dermocorticoïdes. 28,7 % (<em>n</em>/N<!--> <!-->=<!--> <!-->51/178) des patients n’avaient pas de comorbidité ; 15,2 % (27/178) présentaient des comorbidités atopiques telles que l’asthme et la dermatite atopique ; 56,2 % (100/178) ne présentaient que des comorbidités non atopiques, l’hypertension et le diabète étant les plus fréquentes. Cent-quinze sur 178 patients ont été traités par dupilumab. À l’initiation, le score WI-NRS moyen (ET) était de 7,2 (2,1) ; 32,7 % (35/107) avaient un score IGA PN-S de 4 ; le score DLQI moyen (ET) était de 13,1 (6,8). Après traitement, le score WI-NRS s’est amélioré de ≥<!--> <!-->4 points par rapport au début chez 48,3 % (29/60) des patients à M3, 50,0 % (18/36) à M6. 41,5 % (27/65) et 68,4 % (26/38) ont obtenu un score IGA PN-S de 0 ou 1 à M3 et M6, respectivement. Le score DLQI moyen (ET) s’est amélioré de 6,3 (6,4) points à M3 et 7,9 (7,6) à M6. Au moins un EI a été rapporté chez 7 patients, dont infection à herpès virus (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->2), réaction au site d’injection (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->1) et prise de poids (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->1). Trois patients ont définitivement arrêté le traitement en raison de céphalées, prurit ou inefficacité (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->1 chacun). Aucune conjonctivite n’a été rapportée.</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>Ces résultats confirment l’efficacité du dupilumab sur le prurit, les lésions cutanées, la qualité de vie des patients PN et sont cohérents avec les résultats des études de phase III. Cette cohorte compte une large proportion de patients sans comorbidité ou avec des comorbidités non atopiques exclusivement.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Dans cette analyse intermédiaire de données françaises en vie réelle, le profil d’efficacité et de tolérance du dupilumab dans le PN est conforme à celui déjà connu.</div></div><div><h3>Références</h3><div>Abstract presented at the 33rd European Academy of Dermatology & Venereology Congress (EADV 2024) ; Amsterdam, September 25–28, 2024.</div></div>","PeriodicalId":100088,"journal":{"name":"Annales de Dermatologie et de Vénéréologie - FMC","volume":"4 8","pages":"Page A65"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2024-11-14","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Annales de Dermatologie et de Vénéréologie - FMC","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2667062324007414","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Introduction
Le prurigo nodulaire (PN) est une maladie cutanée inflammatoire chronique caractérisée par un prurit chronique et des lésions cutanées. Le dupilumab est la première biothérapie approuvée pour le traitement du PN modéré à sévère de l’adulte nécessitant un traitement systémique. Cette analyse intermédiaire de l’accès précoce (AP) français décrit les caractéristiques des patients atteints de PN, l’efficacité et la tolérance du dupilumab 300 mg injectable, administré toutes les 2 semaines avec une dose initiale de 600 mg.
Matériel et méthodes
L’analyse porte sur les patients atteints de PN modéré (≥ 20 nodules) à sévère (> 100 nodules) inclus dans l’AP entre le 11/11/2022 et le 28/01/2024. Les caractéristiques des patients et de la maladie, la variation des scores WI-NRS (Worst-Itch Numerical Rating Scale), IGA PN-S (Investigator's Global Assessment of PN Stage) et DLQI (Dermatology Life Quality Index) à 3 (M3) et 6 mois (M6) ainsi que l’incidence des effets indésirables (EIs) sont présentées.
Résultats
Au total, 178 patients éligibles ont été inclus. L’âge moyen (écart-type [ET]) était de 63,4 (17,4) ans ; 62,4 % étaient des femmes. Le nombre total moyen (ET) de nodules au diagnostic était de 52,8 (40,5), le délai moyen (ET) depuis le diagnostic de 3,98 (6,25) ans. Tous les patients avaient déjà été traités par des dermocorticoïdes. 28,7 % (n/N = 51/178) des patients n’avaient pas de comorbidité ; 15,2 % (27/178) présentaient des comorbidités atopiques telles que l’asthme et la dermatite atopique ; 56,2 % (100/178) ne présentaient que des comorbidités non atopiques, l’hypertension et le diabète étant les plus fréquentes. Cent-quinze sur 178 patients ont été traités par dupilumab. À l’initiation, le score WI-NRS moyen (ET) était de 7,2 (2,1) ; 32,7 % (35/107) avaient un score IGA PN-S de 4 ; le score DLQI moyen (ET) était de 13,1 (6,8). Après traitement, le score WI-NRS s’est amélioré de ≥ 4 points par rapport au début chez 48,3 % (29/60) des patients à M3, 50,0 % (18/36) à M6. 41,5 % (27/65) et 68,4 % (26/38) ont obtenu un score IGA PN-S de 0 ou 1 à M3 et M6, respectivement. Le score DLQI moyen (ET) s’est amélioré de 6,3 (6,4) points à M3 et 7,9 (7,6) à M6. Au moins un EI a été rapporté chez 7 patients, dont infection à herpès virus (n = 2), réaction au site d’injection (n = 1) et prise de poids (n = 1). Trois patients ont définitivement arrêté le traitement en raison de céphalées, prurit ou inefficacité (n = 1 chacun). Aucune conjonctivite n’a été rapportée.
Discussion
Ces résultats confirment l’efficacité du dupilumab sur le prurit, les lésions cutanées, la qualité de vie des patients PN et sont cohérents avec les résultats des études de phase III. Cette cohorte compte une large proportion de patients sans comorbidité ou avec des comorbidités non atopiques exclusivement.
Conclusion
Dans cette analyse intermédiaire de données françaises en vie réelle, le profil d’efficacité et de tolérance du dupilumab dans le PN est conforme à celui déjà connu.
Références
Abstract presented at the 33rd European Academy of Dermatology & Venereology Congress (EADV 2024) ; Amsterdam, September 25–28, 2024.