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Abstract
Le present article etudie la premiere serie de representations de Les Freres de Joost van den Vondel, a Amsterdam, en 1641. L’œuvre met en scene la dechirante decision que le roi David doit assumer pour se plier a la volonte divine : ratifier les executions des fils et des petits-fils de Saul. En faisant representer Les Freres, Vondel mettait en pratique une diffusion de la parole de Dieu la plus profonde et la plus respectueuse possible, tout en evitant de montrer explicitement les executions. En lieu et place de la cruaute pure, il a eu recours a divers mecanismes dramatiques et visuels, et surtout au tableau vivant, destines a creer chez le spectateur des images mentales frappantes et a creer la plus grande empathie avec le roi David. La pratique experimentale de Vondel presente d’evidentes ressemblances avec les theories contemporaines sur le theâtre. Un ami de Vondel, Gerardus Vossius, introduisit dans sa poetique un debat sur l’effet irresistible des spectacles dramatiques sur les spectateurs. En s’appuyant sur le traite Du sublime de Longin, Vossius etablit une difference entre l’effet momentane de la representation de la cruaute explicite, et l’effet durable de notre imagination. Le tableau vivant dans Les Freres de Vondel offre ainsi un point de vue privilegie pour etudier la pratique theâtrale en regard des debats theoriques sur l’effet du spectacle, au cœur du Siecle d’or hollandais.