{"title":"Les lieux d’activité du chimiste Pierre-Joseph Macquer (1718-1784) : Laboratoires et instruments","authors":"C. Lehman","doi":"10.3917/rhs.722.0221","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Dans le cadre de ses differentes activites – medecin, chimiste a la Manufacture de Sevres, commissaire des teintures au Bureau du commerce, academicien, professeur de chimie –, Pierre-Joseph Macquer (1718-1784) a eu l’occasion de frequenter un grand nombre d’ateliers et de laboratoires. En s’appuyant sur de nombreuses archives manuscrites, l’article propose un panorama de ces differents espaces de travail, en s’attachant plus particulierement a la description des lieux et des instruments qui leur sont associes.Cette recherche fait emerger les specificites respectives de ces differents laboratoires publics et prives, aussi divers que celui du comte de La Garaye pour l’extraction des sels essentiels et leurs applications medicales, celui de la Manufacture de Sevres avec ses fours pour la recherche industrielle de la pâte de porcelaine dure, le laboratoire prive de Macquer pour ses essais sur les teintures, le jardin de L’Infante – laboratoire a ciel ouvert – et les experiences a la tres haute temperature du foyer de la lentille de Tschirnhaus, le laboratoire de l’Academie et enfin celui de la « maison du salpetre », ou Macquer experimente pendant huit ans, avec Lavoisier et les autres commissaires du prix de l’Academie royale des sciences sur le mecanisme de formation du salpetre. Ce tour d’horizon montre aussi qu’au cours du XVIIIe siecle, le laboratoire du chimiste a perdu son caractere individuel et secret pour se transformer en espace communautaire.","PeriodicalId":82560,"journal":{"name":"Revue d'histoire des sciences et de leurs applications","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2019-12-05","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"1","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Revue d'histoire des sciences et de leurs applications","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.3917/rhs.722.0221","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Dans le cadre de ses differentes activites – medecin, chimiste a la Manufacture de Sevres, commissaire des teintures au Bureau du commerce, academicien, professeur de chimie –, Pierre-Joseph Macquer (1718-1784) a eu l’occasion de frequenter un grand nombre d’ateliers et de laboratoires. En s’appuyant sur de nombreuses archives manuscrites, l’article propose un panorama de ces differents espaces de travail, en s’attachant plus particulierement a la description des lieux et des instruments qui leur sont associes.Cette recherche fait emerger les specificites respectives de ces differents laboratoires publics et prives, aussi divers que celui du comte de La Garaye pour l’extraction des sels essentiels et leurs applications medicales, celui de la Manufacture de Sevres avec ses fours pour la recherche industrielle de la pâte de porcelaine dure, le laboratoire prive de Macquer pour ses essais sur les teintures, le jardin de L’Infante – laboratoire a ciel ouvert – et les experiences a la tres haute temperature du foyer de la lentille de Tschirnhaus, le laboratoire de l’Academie et enfin celui de la « maison du salpetre », ou Macquer experimente pendant huit ans, avec Lavoisier et les autres commissaires du prix de l’Academie royale des sciences sur le mecanisme de formation du salpetre. Ce tour d’horizon montre aussi qu’au cours du XVIIIe siecle, le laboratoire du chimiste a perdu son caractere individuel et secret pour se transformer en espace communautaire.