{"title":"“I shall not trouble the reader”: Gulliver’s Travels, readers and reading","authors":"Ruth Menzies","doi":"10.4000/1718.4887","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Judicieux, candides, curieux, indulgents, doux, courtois, ignorants… les lecteurs de Lemuel Gulliver sont caracterises de diverses manieres. Aussi convenus qu’ils puissent paraitre, ces adjectifs font partie integrante de la relation complexe que Jonathan Swift tisse avec ses lecteurs. Ces apostrophes, en proposant differents types de lecteur, mettent en evidence un procede metatextuel par lequel Gulliver’s Travels etudie le rapport entre le texte et ses lecteurs, ainsi que sa propre textualite. Certains de ces adjectifs pourraient inciter les lecteurs reels a estimer qu’ils possederaient de tels atouts, tandis qu’ils seraient surement tentes d’en attribuer d’autres uniquement a des lecteurs hypothetiques. La satire de Swift, pourtant, empeche pareille reaction, contraignant les lecteurs a examiner leur propre nature ainsi que leur statut de lecteur et a reflechir a la lecture tout en la pratiquant. Bien que le narrateur affirme de maniere repetee ne pas vouloir « deranger le lecteur », lire Gulliver’s Travels n’en demeure pas moins une experience profondement troublante.","PeriodicalId":31347,"journal":{"name":"XVIIXVIII","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2020-12-31","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"XVIIXVIII","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.4000/1718.4887","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Judicieux, candides, curieux, indulgents, doux, courtois, ignorants… les lecteurs de Lemuel Gulliver sont caracterises de diverses manieres. Aussi convenus qu’ils puissent paraitre, ces adjectifs font partie integrante de la relation complexe que Jonathan Swift tisse avec ses lecteurs. Ces apostrophes, en proposant differents types de lecteur, mettent en evidence un procede metatextuel par lequel Gulliver’s Travels etudie le rapport entre le texte et ses lecteurs, ainsi que sa propre textualite. Certains de ces adjectifs pourraient inciter les lecteurs reels a estimer qu’ils possederaient de tels atouts, tandis qu’ils seraient surement tentes d’en attribuer d’autres uniquement a des lecteurs hypothetiques. La satire de Swift, pourtant, empeche pareille reaction, contraignant les lecteurs a examiner leur propre nature ainsi que leur statut de lecteur et a reflechir a la lecture tout en la pratiquant. Bien que le narrateur affirme de maniere repetee ne pas vouloir « deranger le lecteur », lire Gulliver’s Travels n’en demeure pas moins une experience profondement troublante.