Les langues : carte(s) d’identité plurielle. L’écriture autobiographique de Rosie Pinhas-Delpuech, entre traumatismes historiques et enjeux linguistiques
{"title":"Les langues : carte(s) d’identité plurielle. L’écriture autobiographique de Rosie Pinhas-Delpuech, entre traumatismes historiques et enjeux linguistiques","authors":"Sarah Kouider Rabah","doi":"10.6018/er.552431","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Languages define the identity of human because they convey a culture and, its corollary, History. When, sometimes, the History of nations carries trauma, humans end up resembling their History, the stories told within traumatized families. Wars, exiles, migrations... make diasporas communities both open to the Other, for the sake of social integration, or completely hermetic since the fear of losing the cultural foundations in these new spaces of adoption is greater than the desire to integrate the host societies. Life stories can be receptacles for family histories because they are inscribed in collective history. Our article will treat the autobiographical text of Rosie Pinhas-Delpuech which recounts the family languages, learned by the father, by the mother or at school, resulting mainly from the individual paths of each of these parental factions, and which, through their designation in the autobiographical text, refer to events experienced in Europe during and after the Second World War, sometimes even going back to the period of the Inquisition.\n Les langues définissent l'identité de l'être car elles véhiculent une culture et, son corolaire, l'Histoire. Quand, parfois, l'Histoire des nations est porteuse de traumatismes, les êtres finissent par ressembler à leur Histoire, aux histoires racontés au sein des familles traumatisées. Les guerres, les exils, les migrations... font des diasporas des communautés à la fois ouvertes à l'Autre, dans un souci d'intégration sociale, ou complètement hermétiques puisque la peur de perdre les fondements culturels dans ces nouveaux espaces d'adoption est plus grande que la volonté de se fondre dans les sociétés d'accueil. Les récits de vie peuvent être des réceptacles aux histoires familiales parce qu'elles sont inscrites dans l'Histoire collective. Notre article traitera de l'œuvre autobiographique de Rosie Pinhas-Delpuech qui raconte les langues familiales, apprises par le père, par la mère ou à l'école, issues principalement des parcours individuels de chacun de ces factions parentales, et qui, à travers leur désignation dans le récit autobiographique, renvoient à des événements vécus en Europe pendant et après la Deuxième Guerre Mondiale, remontant parfois même à la période de l'Inquisition.","PeriodicalId":40848,"journal":{"name":"Estudios Romanicos","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.3000,"publicationDate":"2023-04-24","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Estudios Romanicos","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.6018/er.552431","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"0","JCRName":"LITERATURE, ROMANCE","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Languages define the identity of human because they convey a culture and, its corollary, History. When, sometimes, the History of nations carries trauma, humans end up resembling their History, the stories told within traumatized families. Wars, exiles, migrations... make diasporas communities both open to the Other, for the sake of social integration, or completely hermetic since the fear of losing the cultural foundations in these new spaces of adoption is greater than the desire to integrate the host societies. Life stories can be receptacles for family histories because they are inscribed in collective history. Our article will treat the autobiographical text of Rosie Pinhas-Delpuech which recounts the family languages, learned by the father, by the mother or at school, resulting mainly from the individual paths of each of these parental factions, and which, through their designation in the autobiographical text, refer to events experienced in Europe during and after the Second World War, sometimes even going back to the period of the Inquisition.
Les langues définissent l'identité de l'être car elles véhiculent une culture et, son corolaire, l'Histoire. Quand, parfois, l'Histoire des nations est porteuse de traumatismes, les êtres finissent par ressembler à leur Histoire, aux histoires racontés au sein des familles traumatisées. Les guerres, les exils, les migrations... font des diasporas des communautés à la fois ouvertes à l'Autre, dans un souci d'intégration sociale, ou complètement hermétiques puisque la peur de perdre les fondements culturels dans ces nouveaux espaces d'adoption est plus grande que la volonté de se fondre dans les sociétés d'accueil. Les récits de vie peuvent être des réceptacles aux histoires familiales parce qu'elles sont inscrites dans l'Histoire collective. Notre article traitera de l'œuvre autobiographique de Rosie Pinhas-Delpuech qui raconte les langues familiales, apprises par le père, par la mère ou à l'école, issues principalement des parcours individuels de chacun de ces factions parentales, et qui, à travers leur désignation dans le récit autobiographique, renvoient à des événements vécus en Europe pendant et après la Deuxième Guerre Mondiale, remontant parfois même à la période de l'Inquisition.