{"title":"La perception de parents d’enfants et d’adolescents dysphasiques de 2 à 17 ans quant à l’accès aux services orthophoniques au Québec","authors":"B. Michallet, Julie Mongrain, L. Duchesne","doi":"10.7202/1046776AR","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"\n Les difficultés vécues par les enfants et les adolescents dysphasiques, bien démontrées dans les écrits scientifiques, sont persistantes et rendent leur parcours et celui de leurs parents parsemés d’embûches. Cette étude vise à connaître la perception des parents à l’égard de l’accès aux services orthophoniques offerts au Québec pour leur enfant dysphasique âgé de 2 à 17 ans, et ce, dans les établissements de santé, scolaires ou privés. 377 parents à travers le Québec ont répondu à un questionnaire en ligne. L’analyse de leurs réponses permet de faire certains constats. D’abord, l’accès aux services orthophoniques visant le dépistage, l’identification, l’évaluation et l’intervention auprès des enfants et adolescents dysphasiques semble limité dans le réseau public. Les parents soulignent également que les services ne se poursuivent généralement pas dans une transition harmonieuse entre les établissements de santé et le milieu scolaire. De plus, la grande variabilité observée quant aux délais d’accès aux services orthophoniques selon les régions du Québec est difficilement compréhensible. Enfin, pour remédier à l’offre de services orthophoniques limitée dans les établissements publics, une majorité des répondants a fait appel aux services orthophoniques privés et a déboursé des sommes importantes. Les résultats de l’étude suggèrent que les principes promus dans le Plan d’accès ministériel aux services pour les personnes ayant une déficience du Gouvernement du Québec, tels que l’équité, la réponse adéquate aux besoins des personnes ayant une déficience et de leur famille, l’intégration et la complémentarité des services, ne semblent actuellement pas respectés.\n","PeriodicalId":91962,"journal":{"name":"Revue de psychoeducation","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2018-05-30","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"2","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Revue de psychoeducation","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.7202/1046776AR","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Les difficultés vécues par les enfants et les adolescents dysphasiques, bien démontrées dans les écrits scientifiques, sont persistantes et rendent leur parcours et celui de leurs parents parsemés d’embûches. Cette étude vise à connaître la perception des parents à l’égard de l’accès aux services orthophoniques offerts au Québec pour leur enfant dysphasique âgé de 2 à 17 ans, et ce, dans les établissements de santé, scolaires ou privés. 377 parents à travers le Québec ont répondu à un questionnaire en ligne. L’analyse de leurs réponses permet de faire certains constats. D’abord, l’accès aux services orthophoniques visant le dépistage, l’identification, l’évaluation et l’intervention auprès des enfants et adolescents dysphasiques semble limité dans le réseau public. Les parents soulignent également que les services ne se poursuivent généralement pas dans une transition harmonieuse entre les établissements de santé et le milieu scolaire. De plus, la grande variabilité observée quant aux délais d’accès aux services orthophoniques selon les régions du Québec est difficilement compréhensible. Enfin, pour remédier à l’offre de services orthophoniques limitée dans les établissements publics, une majorité des répondants a fait appel aux services orthophoniques privés et a déboursé des sommes importantes. Les résultats de l’étude suggèrent que les principes promus dans le Plan d’accès ministériel aux services pour les personnes ayant une déficience du Gouvernement du Québec, tels que l’équité, la réponse adéquate aux besoins des personnes ayant une déficience et de leur famille, l’intégration et la complémentarité des services, ne semblent actuellement pas respectés.