{"title":"Caractérisation de l’eau usée d’un centre d’oncologie pour l’estimation de l’impact du déversement de ses molécules pharmaceutiques en rivière","authors":"L. Cavaille, J. Canonge, C. Albasi","doi":"10.36904/202212091","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"L’étude présente un état des lieux de la qualité des eaux résiduaires issues du centre d’oncologie de l’institut universitaire de Toulouse (IUCT-O). Cette étude est destinée à évaluer l’impact potentiel des molécules déversées par son rejet en Garonne après le traitement par la station d’épuration, pour aider à la décision quant à la nécessité d’implanter une solution de traitement des eaux à la sortie du site de l’Oncopole. Pour se faire, une cartographie des molécules pharmaceutiques, et en particulier antibiotiques et anticancéreuses, présentes dans les eaux usées de l’IUCT-O a été menée. Elle s’est appuyée sur une campagne de prélèvements sur deux semaines. Les résultats sont exprimés successivement en termes de détection, de quantification pour les concentrations et les flux médicamenteux. Sur la base de ces résultats, une analyse des impacts potentiels des eaux usées de l’établissement au niveau de la station d’épuration de Ginestous, exutoire des eaux de l’IUCT-O, puis de son rejet en Garonne est menée par l’appréciation des ratios usuels de concentration dans l’environnement versus la concentration minimale sans effet pour une molécule donnée. Ainsi, la méthode choisie a permis de détecter 113 molécules, pour une concentration cumulée totale de 2 mg/L (due pour 75 % à des analgésiques et pour 10 % à des stimulants). L’ordre de grandeur des concentrations cumulées en antibiotiques est compris entre 50 à 150 μg/L, tandis que pour les anticancéreux il se situe entre quelques μg/L et 45 μg/L. Les données de flux urbains étaient disponibles pour seulement 13 molécules. Parmi elles, une contribution majeure en masse du cyclophosphamide a pu être mise en évidence. L’application des ratios concentration prédite dans l’environnement/concentration prédite sans effet (PEC/PNEC) n’a cependant pas fait ressortir de risque majeur sur aucune de ces molécules, cela étant essentiellement dû à un facteur de dilution important.","PeriodicalId":52449,"journal":{"name":"Techniques - Sciences - Methodes","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2023-01-20","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Techniques - Sciences - Methodes","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.36904/202212091","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"Q4","JCRName":"Engineering","Score":null,"Total":0}
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Abstract
L’étude présente un état des lieux de la qualité des eaux résiduaires issues du centre d’oncologie de l’institut universitaire de Toulouse (IUCT-O). Cette étude est destinée à évaluer l’impact potentiel des molécules déversées par son rejet en Garonne après le traitement par la station d’épuration, pour aider à la décision quant à la nécessité d’implanter une solution de traitement des eaux à la sortie du site de l’Oncopole. Pour se faire, une cartographie des molécules pharmaceutiques, et en particulier antibiotiques et anticancéreuses, présentes dans les eaux usées de l’IUCT-O a été menée. Elle s’est appuyée sur une campagne de prélèvements sur deux semaines. Les résultats sont exprimés successivement en termes de détection, de quantification pour les concentrations et les flux médicamenteux. Sur la base de ces résultats, une analyse des impacts potentiels des eaux usées de l’établissement au niveau de la station d’épuration de Ginestous, exutoire des eaux de l’IUCT-O, puis de son rejet en Garonne est menée par l’appréciation des ratios usuels de concentration dans l’environnement versus la concentration minimale sans effet pour une molécule donnée. Ainsi, la méthode choisie a permis de détecter 113 molécules, pour une concentration cumulée totale de 2 mg/L (due pour 75 % à des analgésiques et pour 10 % à des stimulants). L’ordre de grandeur des concentrations cumulées en antibiotiques est compris entre 50 à 150 μg/L, tandis que pour les anticancéreux il se situe entre quelques μg/L et 45 μg/L. Les données de flux urbains étaient disponibles pour seulement 13 molécules. Parmi elles, une contribution majeure en masse du cyclophosphamide a pu être mise en évidence. L’application des ratios concentration prédite dans l’environnement/concentration prédite sans effet (PEC/PNEC) n’a cependant pas fait ressortir de risque majeur sur aucune de ces molécules, cela étant essentiellement dû à un facteur de dilution important.