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Abstract
Cet article expose le debat concernant le rapport entre le commerce, le progres, la creation de richesse et le bonheur depuis les dix-septieme et dix-huitieme siecles jusqu’a aujourd’hui. Il avance l’argument suivant : des l’origine, les analystes etaient divises entre les optimistes qui louaient les potentialites lucratives et humanitaires du commerce et de la societe civile, et des voix plus critiques qui decriaient l’interet personnel inherent au commerce, interet justifiant divers processus antisociaux et deshumanisants, qu’il s’agisse de la parcellisation des terres communes, de la colonisation, ou encore de l’exploitation liee au travail pouvant aller jusqu’a l’asservissement et au commerce d’etres humains. Des avant les annees 1840, ces positions opposees avaient provoque un debat entre les chantres et les detracteurs du capitalisme concernant sa relation avec le bien commun. A en juger par les menaces contemporaines que font peser sur nos vies l’urgence climatique et la pandemie de Covid-19, ce debat reste essentiel. Le present article expose brievement l’historiographie recente concernant l’histoire du capitalisme en lien avec la Jeune Amerique, ainsi que la relation que cette historiographie entretient avec Marx et sa critique de l’economie politique classique ; il pose la question de savoir dans quelle mesure la critique marxiste represente un contrepoint efficace a l’ethique capitaliste et a ses effets sociaux. Il se termine par une reflexion sur des travaux critiques recents ayant Marx pour objet et affirme qu’une relecture renouvelee et revigoree de Smith et de Marx pourrait, a l’avenir, ouvrir des perspectives de recherche fructueuses.