{"title":"Le bien de l’homme chez Spinoza : vers un existentialisme positif","authors":"Ursula Renz","doi":"10.4000/ASTERION.5322","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Comment la conception de l’homme impliquee dans les notions et principes metaphysiques de la premiere et de la deuxieme partie de l’Ethique peut-elle etre conciliee avec le role que l’orientation vers le bien de l’homme joue dans la pensee ethique et politique de Spinoza ? L’article suivant propose de dissoudre cette tension en attribuant a Spinoza une sorte d’existentialisme. Or, cet existentialisme n’est caracterise ni par une reflexion sur la mortalite humaine, ni par l’invocation de la notion des possibilites humaines. En revanche, l’existentialisme spinoziste fait usage d’une notion tout a fait positive de la finitude humaine, et c’est de cette derniere idee que derive la notion d’humanite. Cette lecture existentialiste du spinozisme exige que nous renoncions a toute interpretation de la doctrine du conatus dans des termes essentialistes. Mais elle ne conteste pas que la notion de conatus soit utilisee par Spinoza pour defendre son naturalisme. Contrairement aux approches existentialistes de Jean-Paul Sartre ou Martin Heidegger, l’existentialisme spinoziste ne s’oppose pas au naturalisme. L’article enonce finalement la double these que (1) le rationalisme spinoziste implique l’affirmation que l’homme peut acceder aux proprietes fondamentales de l’etre, a savoir l’intelligibilite et la perfection de tout etant, et que (2) cela peut etre eprouve dans des experiences humaines affectives communes.","PeriodicalId":53745,"journal":{"name":"Asterion-Philosophie Histoire des Idees Pensee Politique","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.1000,"publicationDate":"2020-12-31","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Asterion-Philosophie Histoire des Idees Pensee Politique","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.4000/ASTERION.5322","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"0","JCRName":"PHILOSOPHY","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Comment la conception de l’homme impliquee dans les notions et principes metaphysiques de la premiere et de la deuxieme partie de l’Ethique peut-elle etre conciliee avec le role que l’orientation vers le bien de l’homme joue dans la pensee ethique et politique de Spinoza ? L’article suivant propose de dissoudre cette tension en attribuant a Spinoza une sorte d’existentialisme. Or, cet existentialisme n’est caracterise ni par une reflexion sur la mortalite humaine, ni par l’invocation de la notion des possibilites humaines. En revanche, l’existentialisme spinoziste fait usage d’une notion tout a fait positive de la finitude humaine, et c’est de cette derniere idee que derive la notion d’humanite. Cette lecture existentialiste du spinozisme exige que nous renoncions a toute interpretation de la doctrine du conatus dans des termes essentialistes. Mais elle ne conteste pas que la notion de conatus soit utilisee par Spinoza pour defendre son naturalisme. Contrairement aux approches existentialistes de Jean-Paul Sartre ou Martin Heidegger, l’existentialisme spinoziste ne s’oppose pas au naturalisme. L’article enonce finalement la double these que (1) le rationalisme spinoziste implique l’affirmation que l’homme peut acceder aux proprietes fondamentales de l’etre, a savoir l’intelligibilite et la perfection de tout etant, et que (2) cela peut etre eprouve dans des experiences humaines affectives communes.