{"title":"Femmes afro-cubaines, liens familiaux et déportation coloniale aux îles Zaffarines espagnoles (1880–1883)","authors":"Albert Garcia-Balañà","doi":"10.3917/lms1.279.0101","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Abstract:During the final days of the Little War (1879–1880), the Spanish military authorities in Cuba deported for the first time dozens of supposed Afro-Cuban families to penitentiary areas in North Africa and the Mediterranean. The women and children were first all deported to the tiny Isabel II Island, in the archipelago of the Chafarinas Islands. This paper demonstrates that the colonial state used family-related vocabulary to justify an administrative deportation of women and children. This deportation was a continuation, by other means, of the war \"against families\"—against non-combatant women linked to the anti-colonial guerrilla movement—that the Spanish military officer Camilo Polavieja had attempted in eastern Cuba in 1879–1880. However, the deported women also used family references to work together to change their situation and end their imprisonment.Abstract:Durant les derniers jours de la Petite Guerre (1879–1880), les autorités militaires espagnoles à Cuba déportent pour la première fois des dizaines de supposées familles afro-cubaines vers des espaces pénitentiaires en Afrique du Nord et en Méditerranée. Les femmes et les enfants sont d'abord tous déportés vers la minuscule île Isabel II, dans l'archipel des îles Zaffarines. Cet article démontre que l'État colonial s'appuie sur les langages de la famille pour justifier une déportation administrative de femmes et d'enfants. Cette déportation n'est que la suite, par d'autres moyens, de la guerre « contre les familles » – contre les femmes non combattantes liées à la guérilla anticoloniale – que le militaire espagnol Camilo Polavieja avait tentée dans l'est de Cuba en 1879–1880. Mais les femmes déportées utilisent aussi les langages de la famille pour travailler collectivement à changer leur situation et mettre fin à leur emprisonnement.","PeriodicalId":54158,"journal":{"name":"Mouvement Social","volume":"279 1","pages":"101 - 117"},"PeriodicalIF":0.2000,"publicationDate":"2022-08-17","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"1","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Mouvement Social","FirstCategoryId":"90","ListUrlMain":"https://doi.org/10.3917/lms1.279.0101","RegionNum":4,"RegionCategory":"社会学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"Q2","JCRName":"HISTORY","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Abstract:During the final days of the Little War (1879–1880), the Spanish military authorities in Cuba deported for the first time dozens of supposed Afro-Cuban families to penitentiary areas in North Africa and the Mediterranean. The women and children were first all deported to the tiny Isabel II Island, in the archipelago of the Chafarinas Islands. This paper demonstrates that the colonial state used family-related vocabulary to justify an administrative deportation of women and children. This deportation was a continuation, by other means, of the war "against families"—against non-combatant women linked to the anti-colonial guerrilla movement—that the Spanish military officer Camilo Polavieja had attempted in eastern Cuba in 1879–1880. However, the deported women also used family references to work together to change their situation and end their imprisonment.Abstract:Durant les derniers jours de la Petite Guerre (1879–1880), les autorités militaires espagnoles à Cuba déportent pour la première fois des dizaines de supposées familles afro-cubaines vers des espaces pénitentiaires en Afrique du Nord et en Méditerranée. Les femmes et les enfants sont d'abord tous déportés vers la minuscule île Isabel II, dans l'archipel des îles Zaffarines. Cet article démontre que l'État colonial s'appuie sur les langages de la famille pour justifier une déportation administrative de femmes et d'enfants. Cette déportation n'est que la suite, par d'autres moyens, de la guerre « contre les familles » – contre les femmes non combattantes liées à la guérilla anticoloniale – que le militaire espagnol Camilo Polavieja avait tentée dans l'est de Cuba en 1879–1880. Mais les femmes déportées utilisent aussi les langages de la famille pour travailler collectivement à changer leur situation et mettre fin à leur emprisonnement.
期刊介绍:
Le Mouvement social a pour vocation de diffuser des travaux qui rendent compte des développements récents de l’histoire sociale des XIXe et XXe siècles. Il embrasse l’époque contemporaine dans toute son ampleur, des toutes premières années du XIXe siècle aux toutes premières du XXIe. Il comprend l’histoire sociale dans tous ses développements.