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Abstract
L’Indochine française, vaste construction territoriale débutée au XIXesiècle, dont la constitution s’effrite au XXesiècle, demeure un cas intéressant de patrimonialisation coloniale. Cette dernière soulève plusieurs interrogations sur son origine, son développement et son devenir à l’aune de la mondialisation dans un contexte asiatique. Le patrimoine, en tant qu’objet historique s’articulant dans le temps, engendre dans les territoires anciennement colonisés un double défi, tant pour l’ancienne puissance coloniale que pour l’ancien pays colonisé. L’intégration de ce patrimoine avant tout urbain dans une mémoire collective, cinquante ans après l’accès des pays indochinois à leurs indépendances respectives, pose la question du sens politique de son maintien physique et de son intégration dans l’identité de la nation. L’ancienne puissance coloniale, entre souci de repentance et souhait d’éviter tout clash diplomatique, utilise avec parcimonie ce patrimoine partagé dans ses nouvelles relations économiques avec les « petits dragons » de la péninsule. Bien qu’important dans le cadre d’activités touristiques, le patrimoine colonial doit désormais faire face à un nouveau défi : s’articuler dans le développement du tissu urbain des mégapoles asiatiques ou disparaître. Afin de comprendre les enjeux actuels de ce patrimoine en danger, la communication prendra pour exemple le Việt Nam et la ville d’Hồ Chí Minh ville.