Role of adhesion in pathogenicity of human uropathogenic and diarrhoeogenic Escherichia coli

Abstract

Escherichia coli, un agent pathogène important en bactériologie médicale, présente la particularité — par rapport à d'autres espèces pathogènes — d'être responsable de pathologies diverses. Ainsi, chez l'homme, cette espèce bactérienne est responsable d'infections intestinales et extraintestinales. Les souches de E. coli pathogènes se distinguent de celles de la flore intestinale normale par leur capacité de synthétiser des facteurs de pathogénicité, chaque pathotype de E. coli étant associé à l'expression de facteurs de pathogénicité qui lui sont spécifiques. Le pouvoir d'adhérer aux cellules épithéliales de l'hôte, propriété commune à tous les pathotypes de E. coli, est un facteur primordial de pathogénicité puisqu'il permet la colonisation des tissus de l'hôte et l'établissement du processus infectieux. Cette propriété est aussi importante pour la colonisation de muqueuses situées dans un espace stérile (voies urinaires) que pour celle de muqueuses soumises à un contact permanent avec les microorganismes de l'environnement (tractus intestinal).

La propriété d'adhérer aux cellules épithéliales est déterminée par la présence de structures adhésives localisées à la surface bactérienne. Ces structures adhésives peuvent présenter des morphologies très diverses. La plupart sont composées d'adhésines associées à des appendices rigides nommés fimbriae mais des adhésines afimbriales ont également été caractérisées. Au niveau génétique, les structures adhésives sont codées par un ensemble de gènes groupés en opérons. La biogenèse ainsi que la régulation de la synthèse de structures adhésives fimbriales et afimbriales suivent des voies communes.

L'avancée des recherches concernant les récepteurs cellulaires des adhésines a fait apparaître qu'en plus d'un rôle essentiel dans l'implantation de la bactérie au niveau des tissus cibles, les interactions entre les adhésines bactériennes et leurs récepteurs cellulaires spécifiques pourraient jouer un rôle important au cours des étapes ultérieures du processus infectieux.