O. Cagnard, E. Aloche, F. Nakache-danglot, A. Décamps, D. Neuzeret, O. Geffard, H. Queau, J. Monier, O. Sibourg
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Abstract
Comment peut-on mettre en lumière et discriminer les pollutions dues aux micropolluants
en sortie de stations d’épuration ? Les mesures physico-chimiques en continu sur le terrain ainsi que les
mesures chimiques en laboratoire ne rendent pas compte de la réalité de la pollution dite diffuse due aux
micropolluants. Trois types de bioessais ou biocapteurs ont été testés, de juillet 2019 à mars 2020, sur la
station d’épuration de Saint-Fons (Rhône, France) afin de déterminer ce qu’ils peuvent apporter à la
surveillance de la qualité des eaux usées traitées : les bancs d’expérimentation ex situ travaillant à l’aide
de populations de gammares et deux capteurs en continu innovants, un capteur microbien mettant en
oeuvre une communauté bactérienne endogène et une station de biosurveillance dont le principe repose
sur une base multiespèce (crustacés, gastéropodes et sangsues). Ce type de mesures offre clairement une
complémentarité aux analyses chimiques. Ils permettent de rendre visibles des stress biologiques sur des
périodes prolongées ou bien en temps réel. Les capteurs physico-chimiques offrent des réponses globales,
mais n’ont pas une sensibilité suffisante pour détecter une pollution diffuse. Les analyses chimiques
sur les prélèvements moyens 24 heures ne donnent pas de réponse pertinente. Sans biocapteur, la
surveillance analytique et instrumentale actuelle des stations d’épuration ne permet pas d’évaluer les
impacts biologiques dus aux micropolluants, sur la vie aquatique. Ces tests montrent les aspects
bénéfiques d’un traitement tertiaire dédié à la lutte contre les micropolluants, et la pertinence d’une
biosurveillance des eaux rejetées dans les milieux naturels. Les prochaines recherches visant à accélérer
le déploiement de ce type d’outil devront être axées sur la discrimination du type de pollution détectée.