L’histoire d’un vrai faux traité philosophique (Ḥatatā Zar’a Yā‘eqob et Ḥatatā Walda Ḥeywat). Épisode 2 : Le temps de la démystification et la traversée du désert (de 1916 aux années 1950)
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Abstract
Dans ce deuxieme article de la serie consacree a l’histoire des traites philosophiques attribues a Zar’a Yā‘eqob et son disciple Walda Ḥeywat, il s’agit d’explorer le moment de la demystification. Comment survient le doute (des 1916) puis comment est attribuee la paternite du texte a Juste d’Urbin (en 1920) ? L’article qui fait basculer le statut du texte de « perle rare de la litterature ethiopienne » a celui de supercherie est somme toute tres synthetique, et c’est plus un faisceau de preuves qui est rassemble par le grand philologue et historien C. Conti Rossini qu’une demonstration irrefutable. Un autre philologue orientaliste, E. Mittwoch, tente quelques annees plus tard de prouver par l’etude linguistique et philologique la paternite de Juste d’Urbin, pourtant cette etude est biaisee par l’utilisation d’une source indirecte. Malgre tout, les arguments d’autorite de C. Conti Rossini puis de E. Mittwoch furent acceptes par l’ensemble de la communaute scientifique. Nous reprenons donc ici cette enquete, pour la corroborer et l’enrichir, pour en montrer aussi les faiblesses. Surtout, nous apportons au dossier une nouvelle lecture de ces textes grâce a la genetique textuelle, pour permettre de voir l’auteur Juste d’Urbin a l’œuvre dans l’ecriture du Ḥatatā Zar’a Yā‘eqob. Par ailleurs, la correspondance inedite de Juste d’Urbin avec Antoine d’Abbadie est a nouveau convoquee pour mieux comprendre la pensee et les motivations de ce libre-penseur.