{"title":"La relation aux écrans peut-elle devenir une addiction ? Les données de la littérature scientifique","authors":"A. Gay , G. Brousse","doi":"10.1016/j.fjpsy.2019.10.240","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><p>En officialisant dans la 11<sup>e</sup> révision de la Classification Internationale des Maladies l’entrée du « trouble du jeu vidéo », en début d’année 2019, l’OMS a permis l’avancée du débat sur la place des écrans dans les conduites addictives. La reconnaissance d’une morbidité liée à la relation aux écrans devrait permettre un meilleur repérage et guider les cliniciens dans la séparation délicate du normal au pathologique concernant un comportement de plus en plus répandu. Elle devrait également favoriser l’élaboration d’hypothèses diagnostiques alternatives et comorbides de ce trouble. Malgré cette avancée, il persiste à ce jour un certain flou dans les contours des troubles addictifs associés aux écrans : quelle est leur prévalence ? Sont-ils indépendants des supports ? Ont-ils des spécificités cliniques singulières par rapport aux autres conduites addictives (<em>Nomophobia, Fear of missing Out</em>…) ? Quels en sont les facteurs de risques (âge jeune ? durée quotidienne d’exposition ?) Ont-ils des déterminants étiopathogéniques différents des autres addictions (Stimuli supra normaux de la Cyber pornographie) ? Tout autant de questions auxquelles nous essaierons de répondre à travers une analyse de la littérature scientifique, avant de penser des outils de soins et de prévention.</p></div>","PeriodicalId":12420,"journal":{"name":"French Journal of Psychiatry","volume":"1 ","pages":"Page S35"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2019-12-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"French Journal of Psychiatry","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2590241519307408","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
En officialisant dans la 11e révision de la Classification Internationale des Maladies l’entrée du « trouble du jeu vidéo », en début d’année 2019, l’OMS a permis l’avancée du débat sur la place des écrans dans les conduites addictives. La reconnaissance d’une morbidité liée à la relation aux écrans devrait permettre un meilleur repérage et guider les cliniciens dans la séparation délicate du normal au pathologique concernant un comportement de plus en plus répandu. Elle devrait également favoriser l’élaboration d’hypothèses diagnostiques alternatives et comorbides de ce trouble. Malgré cette avancée, il persiste à ce jour un certain flou dans les contours des troubles addictifs associés aux écrans : quelle est leur prévalence ? Sont-ils indépendants des supports ? Ont-ils des spécificités cliniques singulières par rapport aux autres conduites addictives (Nomophobia, Fear of missing Out…) ? Quels en sont les facteurs de risques (âge jeune ? durée quotidienne d’exposition ?) Ont-ils des déterminants étiopathogéniques différents des autres addictions (Stimuli supra normaux de la Cyber pornographie) ? Tout autant de questions auxquelles nous essaierons de répondre à travers une analyse de la littérature scientifique, avant de penser des outils de soins et de prévention.