P. Maurage , F. d’Hondt , A. Luquiens , B. Rolland
{"title":"Évaluer et traiter les atteintes cognitives dans les addictions : quelle utilité dans le quotidien du psychiatre ?","authors":"P. Maurage , F. d’Hondt , A. Luquiens , B. Rolland","doi":"10.1016/j.fjpsy.2019.10.194","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><p>L’ensemble des troubles psychiatriques, et singulièrement les conduites addictives, sont susceptibles d’être associés à des atteintes des fonctions cognitives, préexistantes ou conséquentes aux usages. Ces atteintes, variant, selon le type de trouble addictif, dans leur nature, dans leur fréquence, et dans leur caractère plus ou moins réversible, apparaissent de plus en plus comme un enjeu pronostique et thérapeutique <span>[1]</span>. Il est souvent ardu d’avoir une vision claire du spectre des fonctions cognitives et de leurs perturbations chez les patients souffrant d’une addiction. Une connaissance minimale de ces déficits cognitifs, tant au niveau des outils permettant de les évaluer que des techniques visant à leur remédiation, est toutefois très utile dans le lien avec le patient et le projet de soins visant à une amélioration globale et fonctionnelle. Pierre Maurage, professeur de psychologie et neuropsychologie à l’Université catholique de Louvain, proposera au public une classification simple et didactique permettant de mieux appréhender les fonctions cognitives et leur potentielle altération dans les troubles addictologiques. Fabien D’Hondt, maître de conférences en neurosciences à l’université de Lille, prendra l’exemple des troubles liés à l’usage d’alcool afin d’aborder l’hétérogénéité des profils cognitifs et affectifs de patients <span>[2]</span>, et notamment l’influence des comorbidités psychiatriques sur l’évaluation cognitive ainsi que les pièges à éviter lors du bilan global <span>[3]</span>. Enfin Amandine Luquiens, psychiatre et addictologue à l’hôpital Paul-Brousse, AP–HP, Paris, fera un état des lieux des techniques de remédiation des troubles cognitifs, et détaillera l’aide croissante que les neuropsychologues apportent déjà et vont de plus en plus apporter pour une prise en charge globale des patients souffrant d’addiction <span>[4]</span>.</p></div>","PeriodicalId":12420,"journal":{"name":"French Journal of Psychiatry","volume":"1 ","pages":"Page S19"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2019-12-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"French Journal of Psychiatry","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2590241519306944","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
L’ensemble des troubles psychiatriques, et singulièrement les conduites addictives, sont susceptibles d’être associés à des atteintes des fonctions cognitives, préexistantes ou conséquentes aux usages. Ces atteintes, variant, selon le type de trouble addictif, dans leur nature, dans leur fréquence, et dans leur caractère plus ou moins réversible, apparaissent de plus en plus comme un enjeu pronostique et thérapeutique [1]. Il est souvent ardu d’avoir une vision claire du spectre des fonctions cognitives et de leurs perturbations chez les patients souffrant d’une addiction. Une connaissance minimale de ces déficits cognitifs, tant au niveau des outils permettant de les évaluer que des techniques visant à leur remédiation, est toutefois très utile dans le lien avec le patient et le projet de soins visant à une amélioration globale et fonctionnelle. Pierre Maurage, professeur de psychologie et neuropsychologie à l’Université catholique de Louvain, proposera au public une classification simple et didactique permettant de mieux appréhender les fonctions cognitives et leur potentielle altération dans les troubles addictologiques. Fabien D’Hondt, maître de conférences en neurosciences à l’université de Lille, prendra l’exemple des troubles liés à l’usage d’alcool afin d’aborder l’hétérogénéité des profils cognitifs et affectifs de patients [2], et notamment l’influence des comorbidités psychiatriques sur l’évaluation cognitive ainsi que les pièges à éviter lors du bilan global [3]. Enfin Amandine Luquiens, psychiatre et addictologue à l’hôpital Paul-Brousse, AP–HP, Paris, fera un état des lieux des techniques de remédiation des troubles cognitifs, et détaillera l’aide croissante que les neuropsychologues apportent déjà et vont de plus en plus apporter pour une prise en charge globale des patients souffrant d’addiction [4].