S. Garny de La Rivière , N. Cruz Rufino , C.E. Notredame , B. Mirkovic
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Abstract
Le suicide représente une des principales causes de mortalité, potentiellement évitable, chez les adolescents et les jeunes adultes [1]. Les modèles actuels sur les conduites suicidaires à l’adolescence ont souligné l’importance de distinguer auto-agressivité non suicidaire et conduites suicidaires où l’intentionnalité de mort est au premier plan. Les conduites suicidaires sont définies comme un spectre s’étendant des idées suicidaires au suicide, en passant par les tentatives de suicide [2]. La prise en charge des adolescents suicidants est difficile et marquée par un important taux de récidive. Le taux de récidive suicidaire chez les adolescents est estimé autour de 30 % [3]. Ce risque est au plus haut les 6 premiers mois après la première tentative et le risque de compléter un suicide est 100 fois supérieur chez les individus qui ont fait une tentative de suicide. Dans ce contexte, il apparaît clairement que la lutte contre la récidive est un enjeu majeur. Cependant, les facteurs de récidive suicidaire ne sont pas suffisamment identifiés en population adolescente et les stratégies de prévention secondaire manquent cruellement d’évaluations. Dans la première partie du symposium, Boran Mirkovic présentera les résultats d’une étude de cohorte française de 320 adolescents hospitalisés pour une tentative de suicide et suivis pendant 12 mois. Un modèle de récidive sera proposé en intégrant aux facteurs de risque habituels, des facteurs de protection, afin d’aider les cliniciens à mieux identifier les sujets à haut risque de récidive. La deuxième partie, sera consacrée aux résultats préliminaires d’une étude de comparaison entre la France et le Brésil. Natalia Cruz Rufino décrira les spécificités épidémiologiques et cliniques des adolescents suicidants brésiliens, en particulier la place des facteurs de risque et de protection associés à la récidive suicidaire. Enfin, Charles-Édouard Notredame présentera les données de fonctionnement de Vigilans auprès de 7900 adultes et 1300 enfants et adolescents entrés dans le dispositif entre 2014 et 2018. Les comparaisons des populations en termes de nombre d’appels reçus, passés et/ou aboutis, d’envois de cartes postales et d’évolution clinique seront mis en perspective par l’expérience clinique des VigilanSeurs.