Miguel M. Terradas, Mélissa Paquette, Cécilanne Lepage-Voyer, Vincent Domon-Archambault
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Abstract
Le jeu symbolique et la capacité de mentalisation (CM) constituent des ressources sur lesquelles s’appuie le psychothérapeute pour aider l’enfant à élaborer ses conflits intrapsychiques et ses difficultés relationnelles. Ces capacités ne se développent pas de façon optimale lorsque l’enfant est confronté, dès un très jeune âge, à des traumas complexes, c’est-à-dire à des situations où il est exposé, de façon répétée et prolongée dans le temps, à des événements traumatiques qui surviennent au sein de ses relations significatives. Cet article présente d’abord les éléments essentiels à la compréhension du jeu comme moyen d’expression de l’enfant. Ensuite, les conséquences des traumas complexes sur la capacité à jouer et à faire semblant sont présentées. L’une de celles-ci concerne la présence de jeu traumatique, qui se caractérise par la répétition littérale du trauma. Bien que l’enfant fournisse des efforts pour échapper à l’emprise du trauma, ses jeux sont envahis par des éléments anxiogènes liés à ce dernier. Enfin, les impacts possibles des traumas complexes sur la capacité de mentalisation de l’enfant sont abordés. Les auteurs suggèrent que ce type de trauma altère le développement de cette capacité et engendre chez l’enfant un fonctionnement psychique caractéristique des modes prémentalisants, dont les répercussions peuvent être observées dans son jeu.