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Abstract
L’article interroge le rôle des constructions détachées participiales (CDpart) dans l’expression de la causalité. Dans une étude s’étant intéressée au rôle textuel des CDpart en français, il a été observé que les CDpart contribuent à la cohérence textuelle à trois niveaux d’arrimage définis par Gagnon (2008, 2015) : 1) les CDpart contribuent à la cohérence sur le plan référentiel puisque, en tant que proposition réduite, elles possèdent un référent sous-jacent pouvant être relié à un syntagme nominal (SN) présent dans le contexte et jouent ainsi un rôle dans la continuité thématique; 2) les CDpart contribuent à la cohérence sur le plan informatif puisque, en tant que prédications secondes, elles véhiculent une information nouvelle de second plan et opèrent une hiérarchisation des informations; 3) les CDpart contribuent à la cohérence sur le plan évènementiel puisqu’elles permettent d’établir une relation entre l’événement décrit au PP et celui décrit dans la principale. L’analyse des CDpart sur le plan évènementiel a fait ressortir que dans un grand nombre de cas, la CDpart se trouve en position frontale et que dans ces cas, la relation le plus souvent établie entre l’évènement décrit au PP et celui décrit dans la principale est une relation de cause (Combettes 2005), comme dans l’exemple suivant tiré du corpus (Laberge 2019) : Favorisant le repli sur soi, il (le téléphone cellulaire) rompt le dialogue en famille ou entre amis lors d’un repas (...). L’article présente l’analyse qui a été faite, du point de vue évènementiel, de quelques occurrences de CDpart relevées dans des textes rédigés par des étudiants universitaires de premier cycle ou dans des textes journalistiques. Les résultats de cette analyse confirment que les CDpart doivent être envisagées comme ressources linguistiques pouvant exprimer la causalité en français.