Catharsis : qvovsque tandem… ?1 Réponse à G.R.F. Ferrari, « Aristotle on Musical Catharsis and the Pleasure of a Good Story », Phronesis, 64, 2019, p. 117-171
{"title":"Catharsis : qvovsque tandem… ?1 Réponse à G.R.F. Ferrari, « Aristotle on Musical Catharsis and the Pleasure of a Good Story », Phronesis, 64, 2019, p. 117-171","authors":"Claudio William Veloso","doi":"10.4000/kentron.3832","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Le present texte est une replique a un article recent de G.F.R. Ferrari, qui propose une enieme interpretation de la catharsis dans la clause finale de la definition de la tragedie au chapitre 6 de la Poetique d’Aristote, en depit de tous les arguments que Gregory Scott et moi-meme avons developpes en faveur de la suppression de cette clause. Ferrari pretend appuyer son interpretation surtout sur une « relecture » de Pol. VIII, selon laquelle la catharsis est associee, ici, a ce qu’Aristote appelle diagoge, traduit par leisurely activity, et devient une experience d’ordre esthetique, alors que j’associe la catharsis aux notions aristoteliciennes de jeu-detente, paidia / anapausis – ce qui est cense fonctionner comme une therapie, iatreia (5, 1349b17) – et vois la diagoge – dont le but est le loisir, skhole, entendu, ici, comme activite theoretique – comme « passe-temps intellectuel ». Pour l’interpretation qu’il propose, Ferrari invoque trois arguments. Bien que tous les trois soient absolument intenables (deux sont meme deroutants), ils sont soigneusement examines dans la presente reponse. Mais je ne resiste pas a reprendre la fameuse question de Ciceron au debut de la premiere des Catilinaires : jusqu’a quand enfin, chers collegues, abuserez-vous de notre patience ?","PeriodicalId":33208,"journal":{"name":"Kentron","volume":"53 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2019-12-20","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Kentron","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.4000/kentron.3832","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Le present texte est une replique a un article recent de G.F.R. Ferrari, qui propose une enieme interpretation de la catharsis dans la clause finale de la definition de la tragedie au chapitre 6 de la Poetique d’Aristote, en depit de tous les arguments que Gregory Scott et moi-meme avons developpes en faveur de la suppression de cette clause. Ferrari pretend appuyer son interpretation surtout sur une « relecture » de Pol. VIII, selon laquelle la catharsis est associee, ici, a ce qu’Aristote appelle diagoge, traduit par leisurely activity, et devient une experience d’ordre esthetique, alors que j’associe la catharsis aux notions aristoteliciennes de jeu-detente, paidia / anapausis – ce qui est cense fonctionner comme une therapie, iatreia (5, 1349b17) – et vois la diagoge – dont le but est le loisir, skhole, entendu, ici, comme activite theoretique – comme « passe-temps intellectuel ». Pour l’interpretation qu’il propose, Ferrari invoque trois arguments. Bien que tous les trois soient absolument intenables (deux sont meme deroutants), ils sont soigneusement examines dans la presente reponse. Mais je ne resiste pas a reprendre la fameuse question de Ciceron au debut de la premiere des Catilinaires : jusqu’a quand enfin, chers collegues, abuserez-vous de notre patience ?