{"title":"150 ans de recherches sur les marqueurs de tombes en Grande Grèce. Bilan historiographique et mise en perspective historique","authors":"Fabien Bièvre-Perrin","doi":"10.3406/TOPOI.2013.2473","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"L’attention portee a ce que l’on nomme aujourd’hui les marqueurs de tombe fait partie integrante de l’histoire de l’archeologie et en constitue une trame. Qu’il soit esthetique ou artistique, religieux ou culturel, archeologique ou historique, l’interet manifeste pour les signes qui marquent les sepultures suit l’histoire des fouilles archeologiques, des collections, et celle des institutions qui les encadrent depuis le XVIe siecle. Il alimente la genese d’une problematique specifique qui nait a la fin du XIXe siecle, mais n’est formulee dans toute son ampleur que dans la deuxieme moitie du XXe siecle : identifies es qualites et donc appeles a etre rassembles au sein de bases de donnees, les « marqueurs » sont aujourd’hui reconnus comme des documents majeurs pour connaitre les societes qui les ont produits. Les travaux conduits sur les marqueurs du monde grec se sont concentres sur la Grece, plus particulierement sur Athenes ; d’autres ont ete menes en Mediterranee orientale, notamment en Asie Mineure. Pendant longtemps, les marqueurs de Grande Grece n’ont quant a eux suscite que des etudes partielles vouees aux seuls objets consideres comme esthetiquement dignes d’interet. A ce jour, aucune recherche synthetique et complete ne leur a ete consacree malgre la richesse et la diversite du corpus disponible ; rares meme sont les etudes n’abordant qu’un aspect du sujet (par exemple les naiskoi ou les steles). En l’etat des publications, la synthese d’Enzo Lippolis pour le catalogue du musee de Tarente publiee en 1994, l’article de Valeria Meirano et Diego Elia – qui sont relativement breves – et les travaux de Stephan Steingraber font figure d’exception. Cet etat de la recherche est du aux specificites historiques de l’Italie meridionale, a son histoire antique comme a l’histoire de sa redecouverte et de son etude depuis le XVIeme siecle. L’anciennete de la recherche archeologique en Grande Grece et son dynamisme contemporain ont permis de rassembler une partie du corpus des marqueurs de tombe, dont la masse et la diversite promettent une analyse tres fructueuse pour la connaissance des societes des cites grecques et de leurs relations avec les societes indigenes. Afin d’y parvenir, il est indispensable d’en replacer la problematique dans des perspectives historique et historiographique. C’est cette mise en perspective que nous esquisserons ici.","PeriodicalId":47039,"journal":{"name":"TOPOI-AN INTERNATIONAL REVIEW OF PHILOSOPHY","volume":"52 1","pages":"347-365"},"PeriodicalIF":1.3000,"publicationDate":"2013-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"2","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"TOPOI-AN INTERNATIONAL REVIEW OF PHILOSOPHY","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.3406/TOPOI.2013.2473","RegionNum":2,"RegionCategory":"哲学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"0","JCRName":"PHILOSOPHY","Score":null,"Total":0}
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Abstract
L’attention portee a ce que l’on nomme aujourd’hui les marqueurs de tombe fait partie integrante de l’histoire de l’archeologie et en constitue une trame. Qu’il soit esthetique ou artistique, religieux ou culturel, archeologique ou historique, l’interet manifeste pour les signes qui marquent les sepultures suit l’histoire des fouilles archeologiques, des collections, et celle des institutions qui les encadrent depuis le XVIe siecle. Il alimente la genese d’une problematique specifique qui nait a la fin du XIXe siecle, mais n’est formulee dans toute son ampleur que dans la deuxieme moitie du XXe siecle : identifies es qualites et donc appeles a etre rassembles au sein de bases de donnees, les « marqueurs » sont aujourd’hui reconnus comme des documents majeurs pour connaitre les societes qui les ont produits. Les travaux conduits sur les marqueurs du monde grec se sont concentres sur la Grece, plus particulierement sur Athenes ; d’autres ont ete menes en Mediterranee orientale, notamment en Asie Mineure. Pendant longtemps, les marqueurs de Grande Grece n’ont quant a eux suscite que des etudes partielles vouees aux seuls objets consideres comme esthetiquement dignes d’interet. A ce jour, aucune recherche synthetique et complete ne leur a ete consacree malgre la richesse et la diversite du corpus disponible ; rares meme sont les etudes n’abordant qu’un aspect du sujet (par exemple les naiskoi ou les steles). En l’etat des publications, la synthese d’Enzo Lippolis pour le catalogue du musee de Tarente publiee en 1994, l’article de Valeria Meirano et Diego Elia – qui sont relativement breves – et les travaux de Stephan Steingraber font figure d’exception. Cet etat de la recherche est du aux specificites historiques de l’Italie meridionale, a son histoire antique comme a l’histoire de sa redecouverte et de son etude depuis le XVIeme siecle. L’anciennete de la recherche archeologique en Grande Grece et son dynamisme contemporain ont permis de rassembler une partie du corpus des marqueurs de tombe, dont la masse et la diversite promettent une analyse tres fructueuse pour la connaissance des societes des cites grecques et de leurs relations avec les societes indigenes. Afin d’y parvenir, il est indispensable d’en replacer la problematique dans des perspectives historique et historiographique. C’est cette mise en perspective que nous esquisserons ici.
期刊介绍:
Topoi''s main assumption is that philosophy is a lively, provocative, delightful activity, which constantly challenges our received views, relentlessly questions our inherited habits, painstakingly elaborates on how things could be different, in other stories, in counterfactual situations, in alternative possible worlds. Whatever its ideology, whether with the intent of uncovering a truer structure of reality or of soothing our anxiety, of exposing myths or of following them through, the outcome of philosophical activity is always the destabilizing, unsettling generation of doubts, of objections, of criticisms. It follows that this activity is intrinsically a ''dialogue'', that philosophy is first and foremost philosophical discussion, that it requires bringing out conflicting points of view, paying careful, sympathetic attention to their structure, and using this dialectic to articulate one''s approach, to make it richer, more thoughtful, more open to variation and play. And it follows that the spirit which one brings to this activity must be one of tolerance, of always suspecting one''s own blindness and consequently looking with unbiased eye in every corner, without fearing to pass a (fallible) judgment on what is there but also without failing to show interest and respect. Topoi''s structure is a direct expression of this view. To maximize discussion, we devote most or all of this issue to a single topic. And, since discussion is only interesting when it is conducted seriously and responsibly, we usually request the collaboration of a guest-editor, an expert who will identify contributors and interact with them in a constructive way. Because we do not feel tied to any definite philosophical theme (or set of them), we choose the topic with absolute freedom, looking for what is blossoming and thriving, occasionally betting on what might - partly through our attention - ''begin'' to blossom and thrive. And because we do not want our structur e to become our own straightjacket, we are open to contributions not fitting the ''topos'', and do not rule out in principle the possibility of topic-less issues.