{"title":"French Loanwords in Canadian English: A Usage-Based Approach","authors":"Julie Rouaud","doi":"10.4000/anglophonia.2508","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Dans cet article, nous nous interessons a l’evolution semantique des emprunts au francais en anglais canadien a partir du XVIIe siecle. Notre base de donnees lexicales de canadianismes d’origine francaise, extraite de dictionnaires historiques ainsi que de travaux sur les gallicismes contemporains du Quebec, a ete verifiee dans d’autres sources, tels un dictionnaire canadien recent et un corpus de l’anglais canadien. Notre methodologie permet d’observer les emprunts au francais et leurs evolutions d’un point de vue semantique. Les traitements plus traditionnels des emprunts, en termes d’extension semantique nulle, de restriction ou d’expansion du sens (Filipovic 1968), montrent rapidement leurs limites et echouent a offrir un traitement plus global du changement semantique pour l’ensemble du lexique, dans la mesure ou le lexique natif et les emprunts semblent suivre des trajectoires similaires en ce qui concerne leurs evolutions semantiques respectives. Les mecanismes de specification et d’elargissement du sens en contexte, operant en pragmatique lexicale pour le lexique natif sont les memes pour ce qui concerne les emprunts, une fois que ces derniers ont ete integres dans la langue receptrice. Tout en accordant plus d’importance au contexte et en permettant un traitement lexical plus unifie, cette approche souleve quelques interrogations concernant le postulat de depart d’un concept encode dans un mot. Par consequent, nous proposons d’adopter une autre perspective, une approche basee sur l’usage, qui insiste sur le role central joue par le contexte et l’usage dans l’apprehension du changement semantique, en particulier dans une perspective diachronique. Notre methodologie est compatible avec ce type d’approche. En postulant l’existence d’exemplaires stockes dans le lexique mental accompagnes de toutes leurs proprietes, dont leurs sens ainsi que les inferences en contexte, nous supposons que le sens n’est pas necessairement encode linguistiquement, et donc fixe, mais qu’il peut etre stocke et devenir conventionnel par l’usage. Cette approche permet egalement d’expliquer certains cas de metonymie ou de metaphore que nous avons rencontres et qui peuvent parfois poser probleme dans d’autres cadres theoriques.","PeriodicalId":31138,"journal":{"name":"Anglophonia","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2019-12-20","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Anglophonia","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.4000/anglophonia.2508","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Dans cet article, nous nous interessons a l’evolution semantique des emprunts au francais en anglais canadien a partir du XVIIe siecle. Notre base de donnees lexicales de canadianismes d’origine francaise, extraite de dictionnaires historiques ainsi que de travaux sur les gallicismes contemporains du Quebec, a ete verifiee dans d’autres sources, tels un dictionnaire canadien recent et un corpus de l’anglais canadien. Notre methodologie permet d’observer les emprunts au francais et leurs evolutions d’un point de vue semantique. Les traitements plus traditionnels des emprunts, en termes d’extension semantique nulle, de restriction ou d’expansion du sens (Filipovic 1968), montrent rapidement leurs limites et echouent a offrir un traitement plus global du changement semantique pour l’ensemble du lexique, dans la mesure ou le lexique natif et les emprunts semblent suivre des trajectoires similaires en ce qui concerne leurs evolutions semantiques respectives. Les mecanismes de specification et d’elargissement du sens en contexte, operant en pragmatique lexicale pour le lexique natif sont les memes pour ce qui concerne les emprunts, une fois que ces derniers ont ete integres dans la langue receptrice. Tout en accordant plus d’importance au contexte et en permettant un traitement lexical plus unifie, cette approche souleve quelques interrogations concernant le postulat de depart d’un concept encode dans un mot. Par consequent, nous proposons d’adopter une autre perspective, une approche basee sur l’usage, qui insiste sur le role central joue par le contexte et l’usage dans l’apprehension du changement semantique, en particulier dans une perspective diachronique. Notre methodologie est compatible avec ce type d’approche. En postulant l’existence d’exemplaires stockes dans le lexique mental accompagnes de toutes leurs proprietes, dont leurs sens ainsi que les inferences en contexte, nous supposons que le sens n’est pas necessairement encode linguistiquement, et donc fixe, mais qu’il peut etre stocke et devenir conventionnel par l’usage. Cette approche permet egalement d’expliquer certains cas de metonymie ou de metaphore que nous avons rencontres et qui peuvent parfois poser probleme dans d’autres cadres theoriques.