{"title":"Les étudiants sénégalais en France et le travail salarié : le « petit boulot » comme clé de lecture d’une migration en crise ?","authors":"P. Ndiaye","doi":"10.3917/jim.008.0143","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"La place que le travail salarie a prise au cours de l’histoire de la migration etudiante ouest-africaine en France nous semble encore largement meconnue. Or elle peut fournir des cles de lecture nouvelles et originales de la figure de l’etudiant ouest-africain en France. Au Senegal par exemple, la crise economique des annees 1970, en entrainant une reduction du nombre de bourses octroyees par l’Etat aux etudiants a l’etranger, s’est traduite avec le temps, chez beaucoup d’etudiants sans aides ni bourses de l’Etat, par un recours de plus en plus necessaire a un « petit boulot » pour vivre en France. Se faisant, s’interesser a la place du « petit boulot » dans les parcours de ces etudiants permet de degager deux analyses nouvelles sur les realites de ces etudiants africains en France. Premierement, montrer comment le « petit boulot etudiant » est devenu progressivement un marqueur de proletarisation et degradation continuelle de leur condition de sejour en France. Ensuite, comment finalement, il devient l’un des marqueurs principaux de differenciation sociale entre etudiants senegalais en France. Ce travail se base sur l’analyse des resultats de notre enquete de master et de these en sociologie entre 2013 et 2020 qui porte sur les parcours migratoires des etudiants senegalais en France.","PeriodicalId":52968,"journal":{"name":"International Journal of Orientation Mobility","volume":"3 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2021-07-30","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"International Journal of Orientation Mobility","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.3917/jim.008.0143","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
La place que le travail salarie a prise au cours de l’histoire de la migration etudiante ouest-africaine en France nous semble encore largement meconnue. Or elle peut fournir des cles de lecture nouvelles et originales de la figure de l’etudiant ouest-africain en France. Au Senegal par exemple, la crise economique des annees 1970, en entrainant une reduction du nombre de bourses octroyees par l’Etat aux etudiants a l’etranger, s’est traduite avec le temps, chez beaucoup d’etudiants sans aides ni bourses de l’Etat, par un recours de plus en plus necessaire a un « petit boulot » pour vivre en France. Se faisant, s’interesser a la place du « petit boulot » dans les parcours de ces etudiants permet de degager deux analyses nouvelles sur les realites de ces etudiants africains en France. Premierement, montrer comment le « petit boulot etudiant » est devenu progressivement un marqueur de proletarisation et degradation continuelle de leur condition de sejour en France. Ensuite, comment finalement, il devient l’un des marqueurs principaux de differenciation sociale entre etudiants senegalais en France. Ce travail se base sur l’analyse des resultats de notre enquete de master et de these en sociologie entre 2013 et 2020 qui porte sur les parcours migratoires des etudiants senegalais en France.