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Abstract
Locke avait une idee tres claire des relations appropriees qui devaient exister respectivement entre l'Etat et l'individu, d'une part, et entre les Eglises et l'individu de l'autre. Pour lui ces deux sortes de relations etaient essentiellement contractuelles. L'Etat etait seculier. Il n'avait en aucune facon de place particuliere dans la vie religieuse, sinon pour preserver les droits naturels donnes par Dieu aux citoyens en protegeant leur vie, leur liberte et leur propriete de tout empietement illegal de la part d'elements internes ou externes a l'Etat. Si celui-ci ne remplissait pas cette mission, les citoyens avaient alors le droit d'oter au magistrat son pouvoir. Mais l'Etat n'etait aucunement habilite a intervenir en matiere de pratique ou de foi religieuse. Chaque citoyen devait, a condition de reconnaitre l'existence d'un Dieu, etre autorise a pratiquer sa religion de la facon qu'il avait choisie, en rejoignant ou non une Eglise specifique. Rejoindre une Eglise etait essentiellement un acte volontaire, exactement de la meme maniere que devenir membre d'un Etat particulier, et personne n'avait le droit de decider de telles questions pour autrui. Bien que, a la fin du XVIIe siecle, la situation de l'Angleterre ne correspondit pas a cet ideal lockien, c'etait la une forme de relation entre l'individu d'une part, l'Eglise et l'Etat, de l'autre, qui devait connaitre une popularite croissante au cours du siecle suivant, le plus clairement sans doute au sein des Etats nouvellement formes de l'Amerique du Nord. Le paradigme de Locke allait ainsi etre incorpore a la constitution des Etats-Unis et devenir un modele pour d'autres dans la suite.