Une génération « indignée » ? Les jeunes face à la crise en Europe

Avoir 20 ans aujourd’hui en Europe, c’est être jeune dans des sociétés qui vieillissent. Et depuis quelques années, c’est faire face à une crise qui, dans toutes les sociétés européennes, affecte prioritairement les nouveaux venus sur le marché du travail. A écouter en particulier les revendications juvéniles en Europe méditerranéenne et continentale, l’optimisme n’est pas de mise. « Génération précaire 1 », « Génération 1000 euros 2 » et surtout les jeunes « Indignés » : depuis une décennie, ces mouvements sociaux se succèdent et dessinent des générations marquées par une incertitude économique croissante. Bien sûr, ces générations portent également des aspirations montantes de part et d’autre de l’Europe, telles qu’un accès élargi aux études et à la mobilité, une ouverture aux nouvelles technologies et à l’internationalisation, ainsi qu’une recherche de réalisation personnelle dans les parcours de vie. Mais au-delà de ces aspirations communes, le sort des jeunesses européennes est loin d’être uniforme : d’une société à l’autre, se dessinent des chemins contrastés vers l’âge adulte, qui n’ouvrent pas les mêmes perspectives et, ne portent pas les mêmes conséquences politiques.