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Cette contribution est issue d’un partage entre une architecte et un artiste-jardinier, attache·e·s a l’exercice d’ecriture comme outil de mise en perspective de realites vecues et moyen de restitution de leurs experiences. Elle offre le temoignage d’une experience commune, celle d’« habiter » un lieu, le temps d’un chantier de rehabilitation et d’une etude urbaine et paysagere, avec une meme posture patiente qui conduit de facto a (a)menager autrement. Le texte qui suit decrit une methode de travail connue sous le nom de « permanence », en la problematisant, en reliant les actes et les relations nouees lors de ces vecus a differentes echelles de comprehension du politique. Nous cherchons a extraire de ces situations des donnees indicatives sur nos manieres d’etre au monde, d’agir et de travailler collectivement, au sein de paysages par essence morceles, fruit de regards, de mains et d’interrelations procedant d’origines, d’âges, voire d’ideologies tres divers.