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ADN, métabolisme et individualité dans la biologie philosophique de Hans Jonas
Dans le phenomene de la vie, Hans Jonas introduit une ontologie de la vie organique comme l’exercice d’une liberte necessiteuse centree sur le metabolisme. Dans un bref appendice du troisieme essai qui compose l’ouvrage, Jonas pose que l’ADN et les cellules neuronales seraient exclus du metabolisme et constitueraient ainsi des exceptions comme invariants materiels. Nous analysons ce texte pour tenter de preciser la conception jonassienne de la vie organique. Nous posons ainsi, qu’a contre-courant de cet appendice (mais en accord avec la pensee generale de Jonas), ni l’ADN, ni les neurones ne peuvent etre consideres comme des invariants materiels stricts. Nous soulignons aussi la deflation, dans cet appendice, de certains aspects de la vie organique comme la croissance, le developpement et surtout l’evolution au profit d’une prise en compte de l’organisme immediat. Nous proposons qu’avec Jonas une articulation des perspectives biologiques et phenomenologiques sur les processus du vivant soit a la fois possible et feconde.