Laura L. Ooi, Li Liu, K. C. Roberts, Geneviève Gariépy, Colin A. Capaldi
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Nous avons également effectué des régressions logistiques et linéaires pour analyser séparément et conjointement la façon dont l’isolement social et la solitude sont associés à une santé mentale positive.\n \n \n Résultats\n Près de 3 aînés sur 10 ont déclaré vivre seuls, et plus du tiers ont déclaré éprouver un sentiment de solitude en raison de la pandémie. Analysés séparément, le fait de vivre seul et le sentiment de solitude ont été associés à une santé mentale positive plus faible. Dans l’analyse conjointe, le sentiment de solitude est demeuré un important facteur indépendant associé aux trois indicateurs de santé mentale positive (globalement et dans tous les groupes sociodémographiques), mais le fait de vivre seul ne s’est révélé un facteur important que dans le cas d’un fort sentiment d’appartenance à la communauté locale dans la population globale, pour les hommes et pour les 65 à 74 ans.\n \n \n Conclusion\n De manière générale, l’isolement social et la solitude ont été associés à un bien-être inférieur chez les aînés au Canada pendant la pandémie. La solitude est demeurée un facteur important associé à tous les indicateurs de santé mentale positive après ajustement pour l’isolement social, mais non l’inverse. 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Isolement social, solitude et santé mentale positive chez les aînés au Canada pendant la pandémie de COVID-19
Introduction
L’isolement social et la solitude sont associés à une moins bonne santé mentale chez les aînés. Toutefois, on en sait moins sur la façon dont ces expériences sont associées de manière indépendante à une santé mentale positive pendant la pandémie de COVID-19.
Méthodologie
Nous avons analysé les données des cycles de 2020 et de 2021 de l’Enquête sur la COVID-19 et la santé mentale pour être en mesure d’estimer le degré d’isolement social (le fait de vivre seul), la solitude et divers indicateurs d’une santé mentale positive (bonne santé mentale autoévaluée, fort sentiment d’appartenance à la communauté locale et satisfaction moyenne à l’égard de la vie) chez les aînés en général (65 ans ou plus) et en fonction de divers groupes sociodémographiques. Nous avons également effectué des régressions logistiques et linéaires pour analyser séparément et conjointement la façon dont l’isolement social et la solitude sont associés à une santé mentale positive.
Résultats
Près de 3 aînés sur 10 ont déclaré vivre seuls, et plus du tiers ont déclaré éprouver un sentiment de solitude en raison de la pandémie. Analysés séparément, le fait de vivre seul et le sentiment de solitude ont été associés à une santé mentale positive plus faible. Dans l’analyse conjointe, le sentiment de solitude est demeuré un important facteur indépendant associé aux trois indicateurs de santé mentale positive (globalement et dans tous les groupes sociodémographiques), mais le fait de vivre seul ne s’est révélé un facteur important que dans le cas d’un fort sentiment d’appartenance à la communauté locale dans la population globale, pour les hommes et pour les 65 à 74 ans.
Conclusion
De manière générale, l’isolement social et la solitude ont été associés à un bien-être inférieur chez les aînés au Canada pendant la pandémie. La solitude est demeurée un facteur important associé à tous les indicateurs de santé mentale positive après ajustement pour l’isolement social, mais non l’inverse. Ces résultats montrent qu’il faut repérer et soutenir adéquatement les aînés qui souffrent de solitude pendant (et après) une pandémie.