Moustapha Dème, El hadj Bara Dème, Pierre Failler, Mohamed Soumah, Youssouf Hawa Camara
{"title":"渔业对几内亚经济的贡献:基于发展关键经济指标框架的评价","authors":"Moustapha Dème, El hadj Bara Dème, Pierre Failler, Mohamed Soumah, Youssouf Hawa Camara","doi":"10.4000/belgeo.62026","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"L’objectif de cet article est de quantifier la contribution économique du secteur de la pêche à l’économie guinéenne. La méthode employée combine le calcul des valeurs ajoutées directes dans plusieurs segments tels que la production, la transformation, le mareyage et l’exportation. Ces données servent ensuite à évaluer l’impact du secteur sur le Produit Intérieur Brut (PIB) de la Guinée. En plus de ces indicateurs financiers, l’analyse s’étend à d’autres domaines clés comme la création d’emplois, la sécurité alimentaire et la contribution au budget national. Les sources d’information comprennent diverses bases de données et documents fournis par les organisations en charge de la gestion des pêches en Guinée. En termes de résultats, la disponibilité apparente moyenne annuelle de poisson est de 258 260 tonnes pour la période 2009-2018, avec une consommation per capita de 21,5 kg par an. Le secteur de la pêche emploie également une part significative de la population active, soit 237 240 personnes, ce qui représente 12,1 % de la population active totale estimée à 1,9 million d’individus. Financièrement, la valeur ajoutée créée par le secteur est estimée en moyenne à 3 193 milliards de GNF sur la décennie 2009-2018, répartie comme suit : 2 210 milliards de GNF pour la production, 355,5 milliards de GNF pour le mareyage, 450 milliards de GNF pour la transformation artisanale, 93,5 milliards de GNF pour les exportations et 87,5 milliards de GNF en recettes fiscales. Cette valeur ajoutée représente en moyenne 6 % du PIB de la Guinée, soit un montant bien supérieur aux 1 815 milliards de GNF estimés par l’Institut National de la Statistique (INS), qui se concentre uniquement sur le secteur primaire. En outre, la balance commerciale du secteur est excédentaire, avec une moyenne de 155 milliards de GNF. Cependant, malgré cette contribution substantielle à l’économie, le secteur halieutique guinéen reste entravé par l’absence de produits à forte valeur ajoutée, un manque d’investissement dans la formation industrielle et l’absence d’orientations stratégiques claires.","PeriodicalId":39933,"journal":{"name":"BELGEO","volume":"13 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2023-08-27","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":"{\"title\":\"La contribution de la pêche à l’économie guinéenne : une évaluation à partir de l’élaboration d’un cadre d’indicateurs économiques clés \",\"authors\":\"Moustapha Dème, El hadj Bara Dème, Pierre Failler, Mohamed Soumah, Youssouf Hawa Camara\",\"doi\":\"10.4000/belgeo.62026\",\"DOIUrl\":null,\"url\":null,\"abstract\":\"L’objectif de cet article est de quantifier la contribution économique du secteur de la pêche à l’économie guinéenne. La méthode employée combine le calcul des valeurs ajoutées directes dans plusieurs segments tels que la production, la transformation, le mareyage et l’exportation. Ces données servent ensuite à évaluer l’impact du secteur sur le Produit Intérieur Brut (PIB) de la Guinée. En plus de ces indicateurs financiers, l’analyse s’étend à d’autres domaines clés comme la création d’emplois, la sécurité alimentaire et la contribution au budget national. Les sources d’information comprennent diverses bases de données et documents fournis par les organisations en charge de la gestion des pêches en Guinée. En termes de résultats, la disponibilité apparente moyenne annuelle de poisson est de 258 260 tonnes pour la période 2009-2018, avec une consommation per capita de 21,5 kg par an. Le secteur de la pêche emploie également une part significative de la population active, soit 237 240 personnes, ce qui représente 12,1 % de la population active totale estimée à 1,9 million d’individus. Financièrement, la valeur ajoutée créée par le secteur est estimée en moyenne à 3 193 milliards de GNF sur la décennie 2009-2018, répartie comme suit : 2 210 milliards de GNF pour la production, 355,5 milliards de GNF pour le mareyage, 450 milliards de GNF pour la transformation artisanale, 93,5 milliards de GNF pour les exportations et 87,5 milliards de GNF en recettes fiscales. Cette valeur ajoutée représente en moyenne 6 % du PIB de la Guinée, soit un montant bien supérieur aux 1 815 milliards de GNF estimés par l’Institut National de la Statistique (INS), qui se concentre uniquement sur le secteur primaire. En outre, la balance commerciale du secteur est excédentaire, avec une moyenne de 155 milliards de GNF. Cependant, malgré cette contribution substantielle à l’économie, le secteur halieutique guinéen reste entravé par l’absence de produits à forte valeur ajoutée, un manque d’investissement dans la formation industrielle et l’absence d’orientations stratégiques claires.\",\"PeriodicalId\":39933,\"journal\":{\"name\":\"BELGEO\",\"volume\":\"13 1\",\"pages\":\"0\"},\"PeriodicalIF\":0.0000,\"publicationDate\":\"2023-08-27\",\"publicationTypes\":\"Journal Article\",\"fieldsOfStudy\":null,\"isOpenAccess\":false,\"openAccessPdf\":\"\",\"citationCount\":\"0\",\"resultStr\":null,\"platform\":\"Semanticscholar\",\"paperid\":null,\"PeriodicalName\":\"BELGEO\",\"FirstCategoryId\":\"1085\",\"ListUrlMain\":\"https://doi.org/10.4000/belgeo.62026\",\"RegionNum\":0,\"RegionCategory\":null,\"ArticlePicture\":[],\"TitleCN\":null,\"AbstractTextCN\":null,\"PMCID\":null,\"EPubDate\":\"\",\"PubModel\":\"\",\"JCR\":\"\",\"JCRName\":\"\",\"Score\":null,\"Total\":0}","platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"BELGEO","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.4000/belgeo.62026","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
La contribution de la pêche à l’économie guinéenne : une évaluation à partir de l’élaboration d’un cadre d’indicateurs économiques clés
L’objectif de cet article est de quantifier la contribution économique du secteur de la pêche à l’économie guinéenne. La méthode employée combine le calcul des valeurs ajoutées directes dans plusieurs segments tels que la production, la transformation, le mareyage et l’exportation. Ces données servent ensuite à évaluer l’impact du secteur sur le Produit Intérieur Brut (PIB) de la Guinée. En plus de ces indicateurs financiers, l’analyse s’étend à d’autres domaines clés comme la création d’emplois, la sécurité alimentaire et la contribution au budget national. Les sources d’information comprennent diverses bases de données et documents fournis par les organisations en charge de la gestion des pêches en Guinée. En termes de résultats, la disponibilité apparente moyenne annuelle de poisson est de 258 260 tonnes pour la période 2009-2018, avec une consommation per capita de 21,5 kg par an. Le secteur de la pêche emploie également une part significative de la population active, soit 237 240 personnes, ce qui représente 12,1 % de la population active totale estimée à 1,9 million d’individus. Financièrement, la valeur ajoutée créée par le secteur est estimée en moyenne à 3 193 milliards de GNF sur la décennie 2009-2018, répartie comme suit : 2 210 milliards de GNF pour la production, 355,5 milliards de GNF pour le mareyage, 450 milliards de GNF pour la transformation artisanale, 93,5 milliards de GNF pour les exportations et 87,5 milliards de GNF en recettes fiscales. Cette valeur ajoutée représente en moyenne 6 % du PIB de la Guinée, soit un montant bien supérieur aux 1 815 milliards de GNF estimés par l’Institut National de la Statistique (INS), qui se concentre uniquement sur le secteur primaire. En outre, la balance commerciale du secteur est excédentaire, avec une moyenne de 155 milliards de GNF. Cependant, malgré cette contribution substantielle à l’économie, le secteur halieutique guinéen reste entravé par l’absence de produits à forte valeur ajoutée, un manque d’investissement dans la formation industrielle et l’absence d’orientations stratégiques claires.