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Depuis le début des années 2000, le renforcement du contrôle des frontières à Mayotte a eu pour conséquence la démultiplication des naufrages en mer, transformant le canal du Mozambique en un cimetière marin. Alors que la loi du silence prévaut parmi les autorités françaises et comoriennes au sujet des personnes mortes et disparues pendant la traversée, cette réalité affecte les populations de l’archipel et relève du trauma collectif. Dans cette invisibilisation des morts de la frontière, c’est aussi l’héritage des politiques coloniales dans les territoires ultra-marins qui se rejoue.