{"title":"第三共和国时期留尼旺小学历史地理教学的适应:身份认同与民族文化适应之间的关系","authors":"Pierre-Éric Fageol","doi":"10.3917/om.418.0093","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"L’analyse des textes officiels et des supports pédagogiques de l’école primaire à La Réunion sous la Troisième République laisse entrevoir une évolution du processus d’acculturation nationale dans lequel la petite patrie prend une part de plus en plus prépondérante. Valorisée dès le milieu du xix e siècle en qualité de microcosme du national, l’identité réunionnaise est ainsi reconsidérée dans les curricula et leur adaptation au milieu colonial. La redéfinition des liens entre la grande et la petite patrie, entre l’universel et le particulier, devient ainsi une revendication pleinement assumée et mise en œuvre dans les programmes d’enseignement de l’histoire et de la géographie. Les politiques et les pédagogues s’entendent pour affirmer que l’enracinement local ne peut être sacrifié sous prétexte d’une nécessaire intégration nationale. Désormais, la posture revendicative est que la culture républicaine doit être plus attentive aux singularités individuelles. Il s’agit donc d’une remise en cause de la « république coloniale » dans le sens où les spécificités culturelles locales ne sont plus perçues dans une hiérarchie d’ordre axiologique définissant uniquement l’enseignement de l’histoire et de la géographie de La Réunion par rapport au prisme métropolitain.","PeriodicalId":38244,"journal":{"name":"Outre-Mers","volume":"364 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2023-09-12","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":"{\"title\":\"L’adaptation de l’enseignement de l’histoire-géographie à l’école primaire à La Réunion au cours de la Troisième République : entre reconnaissance identitaire et acculturation nationale\",\"authors\":\"Pierre-Éric Fageol\",\"doi\":\"10.3917/om.418.0093\",\"DOIUrl\":null,\"url\":null,\"abstract\":\"L’analyse des textes officiels et des supports pédagogiques de l’école primaire à La Réunion sous la Troisième République laisse entrevoir une évolution du processus d’acculturation nationale dans lequel la petite patrie prend une part de plus en plus prépondérante. Valorisée dès le milieu du xix e siècle en qualité de microcosme du national, l’identité réunionnaise est ainsi reconsidérée dans les curricula et leur adaptation au milieu colonial. La redéfinition des liens entre la grande et la petite patrie, entre l’universel et le particulier, devient ainsi une revendication pleinement assumée et mise en œuvre dans les programmes d’enseignement de l’histoire et de la géographie. Les politiques et les pédagogues s’entendent pour affirmer que l’enracinement local ne peut être sacrifié sous prétexte d’une nécessaire intégration nationale. Désormais, la posture revendicative est que la culture républicaine doit être plus attentive aux singularités individuelles. Il s’agit donc d’une remise en cause de la « république coloniale » dans le sens où les spécificités culturelles locales ne sont plus perçues dans une hiérarchie d’ordre axiologique définissant uniquement l’enseignement de l’histoire et de la géographie de La Réunion par rapport au prisme métropolitain.\",\"PeriodicalId\":38244,\"journal\":{\"name\":\"Outre-Mers\",\"volume\":\"364 1\",\"pages\":\"0\"},\"PeriodicalIF\":0.0000,\"publicationDate\":\"2023-09-12\",\"publicationTypes\":\"Journal Article\",\"fieldsOfStudy\":null,\"isOpenAccess\":false,\"openAccessPdf\":\"\",\"citationCount\":\"0\",\"resultStr\":null,\"platform\":\"Semanticscholar\",\"paperid\":null,\"PeriodicalName\":\"Outre-Mers\",\"FirstCategoryId\":\"1085\",\"ListUrlMain\":\"https://doi.org/10.3917/om.418.0093\",\"RegionNum\":0,\"RegionCategory\":null,\"ArticlePicture\":[],\"TitleCN\":null,\"AbstractTextCN\":null,\"PMCID\":null,\"EPubDate\":\"\",\"PubModel\":\"\",\"JCR\":\"Q4\",\"JCRName\":\"Arts and Humanities\",\"Score\":null,\"Total\":0}","platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Outre-Mers","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.3917/om.418.0093","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"Q4","JCRName":"Arts and Humanities","Score":null,"Total":0}
L’adaptation de l’enseignement de l’histoire-géographie à l’école primaire à La Réunion au cours de la Troisième République : entre reconnaissance identitaire et acculturation nationale
L’analyse des textes officiels et des supports pédagogiques de l’école primaire à La Réunion sous la Troisième République laisse entrevoir une évolution du processus d’acculturation nationale dans lequel la petite patrie prend une part de plus en plus prépondérante. Valorisée dès le milieu du xix e siècle en qualité de microcosme du national, l’identité réunionnaise est ainsi reconsidérée dans les curricula et leur adaptation au milieu colonial. La redéfinition des liens entre la grande et la petite patrie, entre l’universel et le particulier, devient ainsi une revendication pleinement assumée et mise en œuvre dans les programmes d’enseignement de l’histoire et de la géographie. Les politiques et les pédagogues s’entendent pour affirmer que l’enracinement local ne peut être sacrifié sous prétexte d’une nécessaire intégration nationale. Désormais, la posture revendicative est que la culture républicaine doit être plus attentive aux singularités individuelles. Il s’agit donc d’une remise en cause de la « république coloniale » dans le sens où les spécificités culturelles locales ne sont plus perçues dans une hiérarchie d’ordre axiologique définissant uniquement l’enseignement de l’histoire et de la géographie de La Réunion par rapport au prisme métropolitain.