Du « modèle du déficit » au tournant participatif en communication des risques : les luttes d’expertise au cœur de l’acceptabilité sociale des projets d’exploitation des ressources naturelles

Contexte : Les promoteurs ont tendance à avoir recours à un « modèle du déficit » qui mise sur l’expertise pour informer et convaincre les populations du bien-fondé d’un projet. Analyse : Au moyen de deux cas discutés dans le contexte québécois puis rejetés par manque d’acceptabilité sociale, nous montrons que le modèle du déficit a à chaque fois contribué à envenimer les conflits, les populations ayant réagi à cette approche en opposant une contre-expertise crédible aux discours des promoteurs. Conclusions et implications : Notre analyse nous permet de tirer des leçons qui s’appliquent à d’autres projets. La reconnaissance d’une science plurielle, pas encore consensuelle, autour des projets discutés ainsi qu’une gestion participative du risque aurait pu mener à une discussion plus féconde sur les conditions d’acceptabilité de tels projets.