Facteurs De Conflits Hommes-Faune Dans La Reserve De Biosphere Du W-Benin (Afrique De L’Ouest)

La compétition pour l’habitat et les ressources naturelles entre l’homme et la faune sauvage engendre des conflits hommes-faune autour des aires de conservation de la faune. Cette recherche vise à identifier les principaux facteurs des conflits hommes faunes dans la réserve de biosphère du W.Outre la recherche documentaire, la méthodologie s’est appuyée sur les enquêtes auprès de 380 chefs de ménages producteurs et éleveurs répartis dans les différentes Communes du Département. Ces enquêtes ont permis de collecter les informations sur les statistiques des données qualitatives et quantitatives obtenues auprès des populations riveraines. Elles ont permis de mieux caractériser les différents facteurs responsables des conflits homme/faune sauvage dans le milieu d’étude. Des outils de la statistique descriptive (fréquence, pourcentage, coefficient de corrélation, coefficient de détermination) et des Analyses Factorielles des Correspondances (AFC) ont permis de traiter les données et informations collectées.Il ressort de cette recherche que plusieurs facteurs sont responsables des conflits hommes faunes dans la réserve de biosphère du W. En effet, les investigations en milieu réel ont permis de noter que selon 78 % des populations interrogées, la principale cause des conflits humains-faune dans la réserve de biosphère du W est la compétition entre une population humaine croissante et la faune sauvage pour des espaces et des ressources naturelles en diminution. Pour 65 % des chefs de ménages interrogés, les sécheresses, les inondations, les troubles de l’ordre civil, catastrophes naturelles ou menaces djihadistes perturbent la production et la distribution normales des produits alimentaires et provoquent des famines dans les différentes communes du secteur de recherche. Donc les conflits hommes faunes a d’énormes conséquence économique pour les populations riveraines. En effet, pour 68 % des personnes enquêtées, la destruction de 2 ha de maïs par les éléphants en une seule nuit est dommageable pour la famille concernée car cela peut représenter la perte des réserves alimentaires de l’année.