G. Brenac , A. Bernard , H. Greigert , B. Lemogne , S. Audia , V. Leguy-Seguin , J. Razanamahery , L. Arnould , C. Creuzot-Garcher , B. Bonnotte , M. Samson
{"title":"眼眶磁共振成像在诊断NOIAA和/或OACR巨细胞动脉炎中的价值","authors":"G. Brenac , A. Bernard , H. Greigert , B. Lemogne , S. Audia , V. Leguy-Seguin , J. Razanamahery , L. Arnould , C. Creuzot-Garcher , B. Bonnotte , M. Samson","doi":"10.1016/j.revmed.2024.04.347","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><p>La perte de vision en lien avec une névrite optique ischémique antérieure aiguë (NOIAA) ou une occlusion de l’artère centrale de la rétine (OACR) est la complication redoutée de l’artérite à cellules géantes (ACG). L’initiation d’un traitement par corticoïdes est alors une urgence pour éviter la survenue d’une cécité. Cependant, 90 % des NOIAA et<!--> <!-->><!--> <!-->90 % des OACR ne sont pas d’origine artéritique et dans ce cas, la corticothérapie n’est pas indiquée, voire contre-indiquée. Distinguer en urgence ces deux entités n’est pas facile. L’objectif de cette étude était d’analyser les performances de l’IRM orbitaire pour distinguer les NOIAA et OACR artéritiques de NOIAA et OACR non artéritiques.</p></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><p>Les patients âgés de plus de 50 ans présentant une NOIAA ou une OACR et n’ayant pas de contre-indication à la réalisation d’une IRM ont été inclus prospectivement dans un seul centre hospitalier français entre juin 2021 et décembre 2023. Le diagnostic d’ACG reposait sur la conviction du clinicien qui avait accès aux examens habituels (biologie, écho-Doppler, angio-TDM, TEP-TDM, BAT, angiographie à la fluorescéine) mais pas l’IRM orbitaire, et l’absence de remise en cause du diagnostic après 6 mois de traitement. 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La comparaison des yeux « sains » n’a pas mis en évidence de différence significative. L’IRM a eu une sensibilité de 87 % et une spécificité de 90 % avec une aire sous la courbe de 0,89 pour le diagnostic d’ACG en cas de survenue d’une NOIAA ou d’OACR.</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>L’IRM orbitaire est un examen prometteur pour distinguer précocement une NOIAA/OACR artéritique d’une NOIAA/OACR non artéritique grâce à la mise en évidence de modifications inflammatoires orbitaires. Ces données nécessitent d’être confirmées dans un plus large effectif de patients.</p></div>","PeriodicalId":0,"journal":{"name":"","volume":"45 ","pages":"Page A64"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-06-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":"{\"title\":\"Intérêt de l’IRM orbitaire pour le diagnostic d’artérite à cellules géantes en cas de NOIAA et/ou d’OACR\",\"authors\":\"G. Brenac , A. Bernard , H. 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Intérêt de l’IRM orbitaire pour le diagnostic d’artérite à cellules géantes en cas de NOIAA et/ou d’OACR
Introduction
La perte de vision en lien avec une névrite optique ischémique antérieure aiguë (NOIAA) ou une occlusion de l’artère centrale de la rétine (OACR) est la complication redoutée de l’artérite à cellules géantes (ACG). L’initiation d’un traitement par corticoïdes est alors une urgence pour éviter la survenue d’une cécité. Cependant, 90 % des NOIAA et > 90 % des OACR ne sont pas d’origine artéritique et dans ce cas, la corticothérapie n’est pas indiquée, voire contre-indiquée. Distinguer en urgence ces deux entités n’est pas facile. L’objectif de cette étude était d’analyser les performances de l’IRM orbitaire pour distinguer les NOIAA et OACR artéritiques de NOIAA et OACR non artéritiques.
Patients et méthodes
Les patients âgés de plus de 50 ans présentant une NOIAA ou une OACR et n’ayant pas de contre-indication à la réalisation d’une IRM ont été inclus prospectivement dans un seul centre hospitalier français entre juin 2021 et décembre 2023. Le diagnostic d’ACG reposait sur la conviction du clinicien qui avait accès aux examens habituels (biologie, écho-Doppler, angio-TDM, TEP-TDM, BAT, angiographie à la fluorescéine) mais pas l’IRM orbitaire, et l’absence de remise en cause du diagnostic après 6 mois de traitement. L’IRM orbitaire était réalisée dans un délai < 72 h après l’initiation de la corticothérapie et était analysée par deux radiologues en aveugle du diagnostic final.
Résultats
Parmi 19 patients inclus, l’IRM a été analysable chez 16 d’entre eux, dont six avaient une atteinte artéritique (2 bilatérales) et 10 une atteinte non artéritique. En comparaison aux yeux atteints de NOIAA/OACR artéritiques (n = 8), l’IRM des yeux atteints de NOIAA/OACR non artéritiques (n = 10) a montré une prise de contraste de la graisse rétrobulbaire dans 87,5 % versus 10 % des cas (p = 0,01), une prise de contraste de la graisse péri-nerveuse dans 75 % versus 20 % (p = 0,27) et une prise de contraste des muscles orbitaires dans 50 % versus 0 % des cas (p = 0,02). La comparaison des yeux « sains » n’a pas mis en évidence de différence significative. L’IRM a eu une sensibilité de 87 % et une spécificité de 90 % avec une aire sous la courbe de 0,89 pour le diagnostic d’ACG en cas de survenue d’une NOIAA ou d’OACR.
Conclusion
L’IRM orbitaire est un examen prometteur pour distinguer précocement une NOIAA/OACR artéritique d’une NOIAA/OACR non artéritique grâce à la mise en évidence de modifications inflammatoires orbitaires. Ces données nécessitent d’être confirmées dans un plus large effectif de patients.