M.E. Wechsler , P. Nair , B. Terrier , B. Walz , A. Bourdin , D.R.W. Jayne , D.J. Jackson , F. Roufosse , L. Börjesson Sjö , Y. Fan , M. Jison , C. Mccrae , S. Necander , A. Shavit , C. Walton , P.A. Merkel
{"title":"治疗嗜酸性粒细胞肉芽肿伴多血管炎的本拉珠单抗与美泊珠单抗比较","authors":"M.E. Wechsler , P. Nair , B. Terrier , B. Walz , A. Bourdin , D.R.W. Jayne , D.J. Jackson , F. Roufosse , L. Börjesson Sjö , Y. Fan , M. Jison , C. Mccrae , S. Necander , A. Shavit , C. Walton , P.A. Merkel","doi":"10.1016/j.revmed.2024.04.404","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><p>L’essai MANDARA a comparé l’efficacité et la sécurité du benralizumab et du mépolizumab chez des patients atteints de granulomatose éosinophilique avec polyangéite (GEPA).</p></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><p>L’essai MANDARA est une étude de non-infériorité de phase 3, randomisée, contrôlée, en groupes parallèles, multicentrique, en double aveugle sur 52 semaines (<span>NCT04157348</span><svg><path></path></svg>). 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Les adultes atteints de GEPA, avec un diagnostic basé sur la présence d’un asthme, d’une éosinophilie sanguine, et au moins 2 caractéristiques supplémentaires de GEPA, et une maladie réfractaire ou en rechute nécessitant des glucocorticoïdes oraux (GCs, ≥<!--> <!-->7,5<!--> <!-->mg par jour)<!--> <!-->±<!--> <!-->un traitement immunosuppresseur stable pendant<!--> <!-->≥<!--> <!-->4 semaines avant la randomisation, ont été inclus. Le benralizumab à la dose de 30<!--> <!-->mg ou le mépolizumab à la dose de 300<!--> <!-->mg ont été administrés par voie sous-cutanée toutes les 4 semaines pendant 52 semaines, et les GCs ont pu être diminués si la maladie était contrôlée. Le critère d’évaluation principal était la rémission (définie par un score BVAS<!--> <!-->=<!--> <!-->0 et une dose de GCs<!--> <!-->≤<!--> <!-->4<!--> <!-->mg/jour) aux semaines 36 et 48.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Au total, 140 patients ont été randomisés (âge moyen [SD] 52,3 [14,1] ans ; 60 % de femmes) entre le benralizumab (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->70) et le mépolizumab (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->70). Le taux de rémission ajusté aux semaines 36 et 48 était de 59,2 % dans le groupe benralizumab et de 56,5 % dans le groupe mépolizumab (différence : 2,71 % ; IC95 % : −12,54, 17,96 ; p<!--> <!-->=<!--> <!-->0,7278), confirmant la non-infériorité du benralizumab par rapport au mépolizumab. Des proportions similaires de patients atteignaient un BVAS<!--> <!-->=<!--> <!-->0 (83,0 % vs 84,2 % pour le benralizumab vs le mépolizumab ; différence : −1,17 % ; IC95 % : −13,27, 10,94 ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,8502) et une dose de GCs<!--> <!-->≤<!--> <!-->4<!--> <!-->mg/jour (62,1 % vs 57,9 % pour le benralizumab vs le mépolizumab ; différence : 4,14 % ; IC95 % : −11,08, 19,36 ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,5942). La même proportion de patients a rechuté avec le benralizumab et le mépolizumab (30 % dans les deux bras). Le benralizumab était associé à une meilleure déplétion des éosinophiles sanguins que le mépolizumab à partir de la semaine 1. La dose moyenne (SD) de GCs était de 11,02 (5,25) mg/jour au début de l’étude. Aux semaines 48 à 52, la dose moyenne (écart-type) de GCs était de 2,98 (3,76) mg/jour et de 3,43 (4,12) mg/jour dans les groupes benralizumab et mépolizumab, respectivement ; 41,4 % et 25,8 % des patients ont été complètement sevrés de GCs (différence : 15,69 % ; IC95 % : 0,67, 30,71 ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,0406). L’évolution de la fonction pulmonaire et du contrôle de l’asthme par rapport aux valeurs initiales était similaire dans les deux groupes. 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Benralizumab versus Mépolizumab pour le traitement de la granulomatose éosinophilique avec polyangéite
Introduction
L’essai MANDARA a comparé l’efficacité et la sécurité du benralizumab et du mépolizumab chez des patients atteints de granulomatose éosinophilique avec polyangéite (GEPA).
Patients et méthodes
L’essai MANDARA est une étude de non-infériorité de phase 3, randomisée, contrôlée, en groupes parallèles, multicentrique, en double aveugle sur 52 semaines (NCT04157348). Les adultes atteints de GEPA, avec un diagnostic basé sur la présence d’un asthme, d’une éosinophilie sanguine, et au moins 2 caractéristiques supplémentaires de GEPA, et une maladie réfractaire ou en rechute nécessitant des glucocorticoïdes oraux (GCs, ≥ 7,5 mg par jour) ± un traitement immunosuppresseur stable pendant ≥ 4 semaines avant la randomisation, ont été inclus. Le benralizumab à la dose de 30 mg ou le mépolizumab à la dose de 300 mg ont été administrés par voie sous-cutanée toutes les 4 semaines pendant 52 semaines, et les GCs ont pu être diminués si la maladie était contrôlée. Le critère d’évaluation principal était la rémission (définie par un score BVAS = 0 et une dose de GCs ≤ 4 mg/jour) aux semaines 36 et 48.
Résultats
Au total, 140 patients ont été randomisés (âge moyen [SD] 52,3 [14,1] ans ; 60 % de femmes) entre le benralizumab (n = 70) et le mépolizumab (n = 70). Le taux de rémission ajusté aux semaines 36 et 48 était de 59,2 % dans le groupe benralizumab et de 56,5 % dans le groupe mépolizumab (différence : 2,71 % ; IC95 % : −12,54, 17,96 ; p = 0,7278), confirmant la non-infériorité du benralizumab par rapport au mépolizumab. Des proportions similaires de patients atteignaient un BVAS = 0 (83,0 % vs 84,2 % pour le benralizumab vs le mépolizumab ; différence : −1,17 % ; IC95 % : −13,27, 10,94 ; p = 0,8502) et une dose de GCs ≤ 4 mg/jour (62,1 % vs 57,9 % pour le benralizumab vs le mépolizumab ; différence : 4,14 % ; IC95 % : −11,08, 19,36 ; p = 0,5942). La même proportion de patients a rechuté avec le benralizumab et le mépolizumab (30 % dans les deux bras). Le benralizumab était associé à une meilleure déplétion des éosinophiles sanguins que le mépolizumab à partir de la semaine 1. La dose moyenne (SD) de GCs était de 11,02 (5,25) mg/jour au début de l’étude. Aux semaines 48 à 52, la dose moyenne (écart-type) de GCs était de 2,98 (3,76) mg/jour et de 3,43 (4,12) mg/jour dans les groupes benralizumab et mépolizumab, respectivement ; 41,4 % et 25,8 % des patients ont été complètement sevrés de GCs (différence : 15,69 % ; IC95 % : 0,67, 30,71 ; p = 0,0406). L’évolution de la fonction pulmonaire et du contrôle de l’asthme par rapport aux valeurs initiales était similaire dans les deux groupes. Des effets indésirables ont été signalés chez 90,0 % des patients traités par le benralizumab et 95,7 % des patients traités par le mépolizumab.
Conclusion
L’essai MANDARA a démontré la non-infériorité du benralizumab par rapport au mépolizumab sur 52 semaines chez des patients atteints de GEPA réfractaire ou en rechute recevant un traitement standard et montre l’efficacité et l’utilité du benralizumab, avec un plus grand nombre de patients traités par benralizumab pouvant complètement arrêter les GCs.
期刊介绍:
Official journal of the SNFMI, La revue de medecine interne is indexed in the most prestigious databases. It is the most efficient French language journal available for internal medicine specialists who want to expand their knowledge and skills beyond their own discipline. It is also the main French language international medium for French research works. The journal publishes each month editorials, original articles, review articles, short communications, etc. These articles address the fundamental and innumerable facets of internal medicine, spanning all medical specialties. Manuscripts may be submitted in French or in English.
La revue de medecine interne also includes additional issues publishing the proceedings of the two annual French meetings of internal medicine (June and December), as well as thematic issues.