{"title":"无诱因肺栓塞诊断中血管阻塞在评估静脉血栓栓塞复发风险中的价值:一项回顾性研究","authors":"R. Stichelbout , S. Miranda","doi":"10.1016/j.revmed.2024.04.332","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><p>Le risque de récidive après une embolie pulmonaire (EP) non provoquée incite à une anticoagulation prolongée. Le score HERDOO2 est une aide à l’arrêt du traitement mais n’identifie qu’un faible groupe de femmes éligibles. L’identification d’autres marqueurs permettant de stratifier le risque de récidive est donc indispensable. Notre objectif principal était de rechercher si une obstruction vasculaire pulmonaire initiale (OVPI)<!--> <!-->><!--> <!-->40 % était prédictive du risque de récidive thrombotique à l’arrêt du traitement. Nos objectifs secondaires étaient : d’évaluer si l’OVPI<!--> <!-->><!--> <!-->40 % était associée à un risque accru de décès ; de déterminer si un seuil d’OVPI<!--> <!--><<!--> <!-->40 % permettait de sélectionner un groupe d’hommes à faible risque de récidive ; et d’identifier les autres facteurs de risque de récidive.</p></div><div><h3>Matériels et méthodes</h3><p>Il s’agissait d’une étude de cohorte rétrospective monocentrique. L’OVPI a été calculée par le score de Qanadli à partir d’angioscanners de patients présentant une EP non provoquée entre le 01/01/2014 et le 30/06/2016. Le critère de jugement principal était la survenue d’une récidive thromboembolique veineuse après arrêt de l’anticoagulation ; et le critère de jugement secondaire était la survenue d’un décès.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Au total, 91 patients avec EP non provoquée ont été inclus. La durée de suivi médiane était de 4,2 ans (1,7–5,8) après arrêt du traitement anticoagulant. Vingt-huit patients ont récidivé, et 17 patients sont décédés au cours du suivi. La probabilité de survie sans récidive était significativement plus faible en cas d’OVPI<!--> <!-->≥<!--> <!-->40 % en analyse univarié. En analyse multivariée, nous avons retrouvé un risque de récidive thrombotique multiplié par 10,3 (IC95 % [2,44–43,48]) en cas d’OVPI<!--> <!-->≥<!--> <!-->40 %. Le seuil d’OVPI de 39 % était identifié comme la valeur la plus discriminante associé au risque de récidive, avec une aire sous la courbe de 0,73. L’OVPI<!--> <!--><<!--> <!-->40 % permettait d’identifier les hommes à faible risque de récidive (Se<!--> <!-->=<!--> <!-->0,92 ; VPN<!--> <!-->=<!--> <!-->0,95). Enfin, le risque de décès n’était pas modifié par l’OVPI.</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>Nous confirmons qu’une OVPI<!--> <!-->≥<!--> <!-->40 % est associé à un risque accru de récidive d’évènement thromboembolique veineux après arrêt du traitement anticoagulant au décours d’une EP non provoquée. 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L’OVPI a été calculée par le score de Qanadli à partir d’angioscanners de patients présentant une EP non provoquée entre le 01/01/2014 et le 30/06/2016. Le critère de jugement principal était la survenue d’une récidive thromboembolique veineuse après arrêt de l’anticoagulation ; et le critère de jugement secondaire était la survenue d’un décès.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Au total, 91 patients avec EP non provoquée ont été inclus. La durée de suivi médiane était de 4,2 ans (1,7–5,8) après arrêt du traitement anticoagulant. Vingt-huit patients ont récidivé, et 17 patients sont décédés au cours du suivi. La probabilité de survie sans récidive était significativement plus faible en cas d’OVPI<!--> <!-->≥<!--> <!-->40 % en analyse univarié. En analyse multivariée, nous avons retrouvé un risque de récidive thrombotique multiplié par 10,3 (IC95 % [2,44–43,48]) en cas d’OVPI<!--> <!-->≥<!--> <!-->40 %. 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Intérêt de l’obstruction vasculaire au diagnostic de l’embolie pulmonaire non provoquée dans l’évaluation du risque de récidive thromboembolique veineux : une étude rétrospective
Introduction
Le risque de récidive après une embolie pulmonaire (EP) non provoquée incite à une anticoagulation prolongée. Le score HERDOO2 est une aide à l’arrêt du traitement mais n’identifie qu’un faible groupe de femmes éligibles. L’identification d’autres marqueurs permettant de stratifier le risque de récidive est donc indispensable. Notre objectif principal était de rechercher si une obstruction vasculaire pulmonaire initiale (OVPI) > 40 % était prédictive du risque de récidive thrombotique à l’arrêt du traitement. Nos objectifs secondaires étaient : d’évaluer si l’OVPI > 40 % était associée à un risque accru de décès ; de déterminer si un seuil d’OVPI < 40 % permettait de sélectionner un groupe d’hommes à faible risque de récidive ; et d’identifier les autres facteurs de risque de récidive.
Matériels et méthodes
Il s’agissait d’une étude de cohorte rétrospective monocentrique. L’OVPI a été calculée par le score de Qanadli à partir d’angioscanners de patients présentant une EP non provoquée entre le 01/01/2014 et le 30/06/2016. Le critère de jugement principal était la survenue d’une récidive thromboembolique veineuse après arrêt de l’anticoagulation ; et le critère de jugement secondaire était la survenue d’un décès.
Résultats
Au total, 91 patients avec EP non provoquée ont été inclus. La durée de suivi médiane était de 4,2 ans (1,7–5,8) après arrêt du traitement anticoagulant. Vingt-huit patients ont récidivé, et 17 patients sont décédés au cours du suivi. La probabilité de survie sans récidive était significativement plus faible en cas d’OVPI ≥ 40 % en analyse univarié. En analyse multivariée, nous avons retrouvé un risque de récidive thrombotique multiplié par 10,3 (IC95 % [2,44–43,48]) en cas d’OVPI ≥ 40 %. Le seuil d’OVPI de 39 % était identifié comme la valeur la plus discriminante associé au risque de récidive, avec une aire sous la courbe de 0,73. L’OVPI < 40 % permettait d’identifier les hommes à faible risque de récidive (Se = 0,92 ; VPN = 0,95). Enfin, le risque de décès n’était pas modifié par l’OVPI.
Conclusion
Nous confirmons qu’une OVPI ≥ 40 % est associé à un risque accru de récidive d’évènement thromboembolique veineux après arrêt du traitement anticoagulant au décours d’une EP non provoquée. L’impact de l’ajout de cet index aux scores existants pourrait affiner la stratification du risque de récidive notamment dans la population masculine. Cependant, une validation prospective de ces résultats est nécessaire.
期刊介绍:
Official journal of the SNFMI, La revue de medecine interne is indexed in the most prestigious databases. It is the most efficient French language journal available for internal medicine specialists who want to expand their knowledge and skills beyond their own discipline. It is also the main French language international medium for French research works. The journal publishes each month editorials, original articles, review articles, short communications, etc. These articles address the fundamental and innumerable facets of internal medicine, spanning all medical specialties. Manuscripts may be submitted in French or in English.
La revue de medecine interne also includes additional issues publishing the proceedings of the two annual French meetings of internal medicine (June and December), as well as thematic issues.