Célian Bertin , Christine Fournier-Choma , Nicolas Kerckhove , Nicolas Authier , Noémie Delage
{"title":"丁丙诺啡作为慢性非癌症疼痛患者逐步断药失败后阿片类镇痛药戒断的一种策略(SEVROP 研究)","authors":"Célian Bertin , Christine Fournier-Choma , Nicolas Kerckhove , Nicolas Authier , Noémie Delage","doi":"10.1016/j.therap.2024.10.031","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Les antalgiques opioïdes sont fréquemment prescrits pour une utilisation prolongée (≥<!--> <!-->3 mois) dans un contexte de douleur chronique non cancéreuse, ce qui entraîne parfois une dépendance physique et divers symptômes de sevrage désagréables pour les patients <span><span>[1]</span></span>. Actuellement, il n’existe aucune stratégie de sevrage validée pour les patients concernés. L’objectif de cette étude est d’évaluer une stratégie de sevrage ambulatoire utilisant la buprénorphine pour les patients souffrant de douleurs chroniques qui n’ont pas réussi à se sevrer progressivement de l’antalgique opioïde dont ils sont devenus dépendants.</div></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><div>Tous les patients ont débuté le protocole par une phase de décroissance progressive de leur opioïde initial, selon un calendrier de réduction sur 6 mois, planifié jusqu’au sevrage complet. Les patients qui n’ont pas pu suivre ce protocole de sevrage jusqu’à son terme se sont vus proposer de la buprénorphine, à une dose initiale de 4<!--> <!-->mg/jour, en remplacement de leur antalgique opioïde. Cette dose pouvait être modulée selon la tolérance du patient au traitement et l’apparition de symptômes de sevrage dans les jours suivant le début de la buprénorphine (minimum : 2<!--> <!-->mg, maximum : 8<!--> <!-->mg). Un calendrier de sevrage progressif de la buprénorphine a ensuite été proposé au patient, visant un sevrage complet en 9 mois maximum. Selon le plan statistique de Fleming, ce critère était considéré comme atteint, si au moins 7 des 11 patients avaient une analyse d’urine sans opioïde, incluant la buprénorphine, à la fin de l’étude, validant ainsi le sevrage complet de tous les opioïdes.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Sur les 20 patients inclus dans l’étude, 16 n’ont pas réussi à se sevrer progressivement de leur analgésique opioïde. Parmi eux, 11 ont accepté de remplacer leur opioïde par de la buprénorphine. Parmi ces derniers, 7 ont réussi à se sevrer de la buprénorphine en moins de 9 mois.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Ce protocole structuré de sevrage ambulatoire à la buprénorphine est efficace pour sevrer les patients souffrant de douleurs chroniques non cancéreuses de l’antalgique opioïde dont ils étaient devenus dépendants.</div></div>","PeriodicalId":23147,"journal":{"name":"Therapie","volume":"79 6","pages":"Page 753"},"PeriodicalIF":2.2000,"publicationDate":"2024-11-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":"{\"title\":\"La buprénorphine comme stratégie de sevrage des antalgiques opioïdes après échec d’un sevrage progressif chez les patients souffrant de douleur chronique non cancéreuse (étude SEVROP)\",\"authors\":\"Célian Bertin , Christine Fournier-Choma , Nicolas Kerckhove , Nicolas Authier , Noémie Delage\",\"doi\":\"10.1016/j.therap.2024.10.031\",\"DOIUrl\":null,\"url\":null,\"abstract\":\"<div><h3>Introduction</h3><div>Les antalgiques opioïdes sont fréquemment prescrits pour une utilisation prolongée (≥<!--> <!-->3 mois) dans un contexte de douleur chronique non cancéreuse, ce qui entraîne parfois une dépendance physique et divers symptômes de sevrage désagréables pour les patients <span><span>[1]</span></span>. 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La buprénorphine comme stratégie de sevrage des antalgiques opioïdes après échec d’un sevrage progressif chez les patients souffrant de douleur chronique non cancéreuse (étude SEVROP)
Introduction
Les antalgiques opioïdes sont fréquemment prescrits pour une utilisation prolongée (≥ 3 mois) dans un contexte de douleur chronique non cancéreuse, ce qui entraîne parfois une dépendance physique et divers symptômes de sevrage désagréables pour les patients [1]. Actuellement, il n’existe aucune stratégie de sevrage validée pour les patients concernés. L’objectif de cette étude est d’évaluer une stratégie de sevrage ambulatoire utilisant la buprénorphine pour les patients souffrant de douleurs chroniques qui n’ont pas réussi à se sevrer progressivement de l’antalgique opioïde dont ils sont devenus dépendants.
Matériel et méthodes
Tous les patients ont débuté le protocole par une phase de décroissance progressive de leur opioïde initial, selon un calendrier de réduction sur 6 mois, planifié jusqu’au sevrage complet. Les patients qui n’ont pas pu suivre ce protocole de sevrage jusqu’à son terme se sont vus proposer de la buprénorphine, à une dose initiale de 4 mg/jour, en remplacement de leur antalgique opioïde. Cette dose pouvait être modulée selon la tolérance du patient au traitement et l’apparition de symptômes de sevrage dans les jours suivant le début de la buprénorphine (minimum : 2 mg, maximum : 8 mg). Un calendrier de sevrage progressif de la buprénorphine a ensuite été proposé au patient, visant un sevrage complet en 9 mois maximum. Selon le plan statistique de Fleming, ce critère était considéré comme atteint, si au moins 7 des 11 patients avaient une analyse d’urine sans opioïde, incluant la buprénorphine, à la fin de l’étude, validant ainsi le sevrage complet de tous les opioïdes.
Résultats
Sur les 20 patients inclus dans l’étude, 16 n’ont pas réussi à se sevrer progressivement de leur analgésique opioïde. Parmi eux, 11 ont accepté de remplacer leur opioïde par de la buprénorphine. Parmi ces derniers, 7 ont réussi à se sevrer de la buprénorphine en moins de 9 mois.
Conclusion
Ce protocole structuré de sevrage ambulatoire à la buprénorphine est efficace pour sevrer les patients souffrant de douleurs chroniques non cancéreuses de l’antalgique opioïde dont ils étaient devenus dépendants.
期刊介绍:
Thérapie is a peer-reviewed journal devoted to Clinical Pharmacology, Therapeutics, Pharmacokinetics, Pharmacovigilance, Addictovigilance, Social Pharmacology, Pharmacoepidemiology, Pharmacoeconomics and Evidence-Based-Medicine. Thérapie publishes in French or in English original articles, general reviews, letters to the editor reporting original findings, correspondence relating to articles or letters published in the Journal, short articles, editorials on up-to-date topics, Pharmacovigilance or Addictovigilance reports that follow the French "guidelines" concerning good practice in pharmacovigilance publications. The journal also publishes thematic issues on topical subject.
The journal is indexed in the main international data bases and notably in: Biosis Previews/Biological Abstracts, Embase/Excerpta Medica, Medline/Index Medicus, Science Citation Index.