Sonia Daigle, C. Couture, M. Renou, P. Potvin, M. Rousseau
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Des entrevues semi-structurées menées auprès de 21 membres de l’Ordre des psychoéducateurs et psychoéducatrices du Québec (OPPQ) ont conduit à l’élaboration d’un questionnaire traitant spécifiquement de la psychoéducation, rempli par 462 membres. La majorité d’entre eux soutiennent que le devenir de leur profession est liée à l’affirmation de sa singularité, qu’ils considèrent être le vécu partagé. Les résultats obtenus montrent que le vécu partagé dont les membres de l’OPPQ font usage dans l’exercice de leur profession ne correspond pas aux éléments constitutifs de sa définition initiale. Ils révèlent que la singularité de l’intervention psychoéducative ne repose plus sur la seule notion de vécu partagé. 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Le vécu partagé, une notion fondatrice qui appelle un consensus à actualiser
Au Québec, à compter des années 1990, de nombreuses professions du domaine psychosocial font face à la nécessité de résoudre différents enjeux relatifs à la spécificité de leur contribution professionnelle. Très peu de connaissances scientifiques ont été produites relativement aux interrelations entre la spécificité identitaire des psychoéducateurs et des psychoéducatrices et le vécu partagé, une notion considérée comme fondatrice de cette discipline universitaire à vocation professionnelle. Dans quelle mesure le vécu partagé est-il encore le fondement de la spécificité identitaire des psychoéducateurs et des psychoéducatrices? Afin d’apporter des éléments de réponse à cette question, un devis de recherche mixte séquentiel exploratoire a été utilisé. Des entrevues semi-structurées menées auprès de 21 membres de l’Ordre des psychoéducateurs et psychoéducatrices du Québec (OPPQ) ont conduit à l’élaboration d’un questionnaire traitant spécifiquement de la psychoéducation, rempli par 462 membres. La majorité d’entre eux soutiennent que le devenir de leur profession est liée à l’affirmation de sa singularité, qu’ils considèrent être le vécu partagé. Les résultats obtenus montrent que le vécu partagé dont les membres de l’OPPQ font usage dans l’exercice de leur profession ne correspond pas aux éléments constitutifs de sa définition initiale. Ils révèlent que la singularité de l’intervention psychoéducative ne repose plus sur la seule notion de vécu partagé. En bref, le consensus qui existait à l’effet de considérer le vécu partagé comme étant le socle de l’intervention psychoéducative apparait en voie de rupture.