{"title":"雕像的“借来的生活”(Du Bos): 18世纪的雕塑和情感","authors":"Aurélia Gaillard","doi":"10.3917/dhs.053.0407","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"A partir du constat d’une double valorisation au 18e siecle, celle de l’emotion du spectateur et celle de la sculpture, se pose la question de l’articulation entre les deux. Que font les emotions a la sculpture ou la sculpture aux emotions ? Notre etude vise alors a montrer comment la sculpture, mieux que la peinture et la poesie ou en concurrence avec elles, devient, dans le discours sur l’art au 18e siecle, l’art qui permet de realiser l’empathie desiree du spectateur et de l’objet d’art. La demonstration s’appuie sur l’exemple privilegie du Laocoon (de la conference a l’Academie de Van Opstal de 1667 a l’article de Levesque en 1792) mais aussi du Pygmalion et explore les deplacements qui s’effectuent entre des conceptions de la sculpture comme expres-sion des passions, impression sensible, compassion, empathie ou encore simulacre du corps vivant. Ainsi, sculpture et emotions tendent a se confondre dans l’experience esthetique au 18e siecle : la statue est tour a tour, et meme parfois simultanement, un corps emotif et un corps qui suscite l’emotion.","PeriodicalId":36001,"journal":{"name":"Dix-Huitieme Siecle","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2021-06-28","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":"{\"title\":\"« La vie empruntée » (Du Bos) des statues : la sculpture et les émotions au 18e siècle\",\"authors\":\"Aurélia Gaillard\",\"doi\":\"10.3917/dhs.053.0407\",\"DOIUrl\":null,\"url\":null,\"abstract\":\"A partir du constat d’une double valorisation au 18e siecle, celle de l’emotion du spectateur et celle de la sculpture, se pose la question de l’articulation entre les deux. Que font les emotions a la sculpture ou la sculpture aux emotions ? Notre etude vise alors a montrer comment la sculpture, mieux que la peinture et la poesie ou en concurrence avec elles, devient, dans le discours sur l’art au 18e siecle, l’art qui permet de realiser l’empathie desiree du spectateur et de l’objet d’art. La demonstration s’appuie sur l’exemple privilegie du Laocoon (de la conference a l’Academie de Van Opstal de 1667 a l’article de Levesque en 1792) mais aussi du Pygmalion et explore les deplacements qui s’effectuent entre des conceptions de la sculpture comme expres-sion des passions, impression sensible, compassion, empathie ou encore simulacre du corps vivant. Ainsi, sculpture et emotions tendent a se confondre dans l’experience esthetique au 18e siecle : la statue est tour a tour, et meme parfois simultanement, un corps emotif et un corps qui suscite l’emotion.\",\"PeriodicalId\":36001,\"journal\":{\"name\":\"Dix-Huitieme Siecle\",\"volume\":\" \",\"pages\":\"\"},\"PeriodicalIF\":0.0000,\"publicationDate\":\"2021-06-28\",\"publicationTypes\":\"Journal Article\",\"fieldsOfStudy\":null,\"isOpenAccess\":false,\"openAccessPdf\":\"\",\"citationCount\":\"0\",\"resultStr\":null,\"platform\":\"Semanticscholar\",\"paperid\":null,\"PeriodicalName\":\"Dix-Huitieme Siecle\",\"FirstCategoryId\":\"1085\",\"ListUrlMain\":\"https://doi.org/10.3917/dhs.053.0407\",\"RegionNum\":0,\"RegionCategory\":null,\"ArticlePicture\":[],\"TitleCN\":null,\"AbstractTextCN\":null,\"PMCID\":null,\"EPubDate\":\"\",\"PubModel\":\"\",\"JCR\":\"Q4\",\"JCRName\":\"Arts and Humanities\",\"Score\":null,\"Total\":0}","platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Dix-Huitieme Siecle","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.3917/dhs.053.0407","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"Q4","JCRName":"Arts and Humanities","Score":null,"Total":0}
« La vie empruntée » (Du Bos) des statues : la sculpture et les émotions au 18e siècle
A partir du constat d’une double valorisation au 18e siecle, celle de l’emotion du spectateur et celle de la sculpture, se pose la question de l’articulation entre les deux. Que font les emotions a la sculpture ou la sculpture aux emotions ? Notre etude vise alors a montrer comment la sculpture, mieux que la peinture et la poesie ou en concurrence avec elles, devient, dans le discours sur l’art au 18e siecle, l’art qui permet de realiser l’empathie desiree du spectateur et de l’objet d’art. La demonstration s’appuie sur l’exemple privilegie du Laocoon (de la conference a l’Academie de Van Opstal de 1667 a l’article de Levesque en 1792) mais aussi du Pygmalion et explore les deplacements qui s’effectuent entre des conceptions de la sculpture comme expres-sion des passions, impression sensible, compassion, empathie ou encore simulacre du corps vivant. Ainsi, sculpture et emotions tendent a se confondre dans l’experience esthetique au 18e siecle : la statue est tour a tour, et meme parfois simultanement, un corps emotif et un corps qui suscite l’emotion.